Vers un nouveau blocage de l’autoroute qui mène à l’Espagne ? Ce jeudi 16 mai , les agriculteurs en colère mènent une action au péage sud de l'A9. Ils protestent contre l'importation de fruits et légumes du Maroc. Ils dénoncent une "concurrence déloyale".
Légumes de France, FDSEA 66 et Jeunes agriculteurs 66 ont lancé un appel à la mobilisation le jeudi 16 mai 2024 à Perpignan, dès 9h.
Alors que la saison des fruits et légumes estivaux arrive sur les marchés, les agriculteurs des Pyrénées-Orientales s’apprêtent à manifester pour dénoncer une « concurrence déloyale » venue du Maroc.
Dans un communiqué commun, les syndicats mobilisés expliquent que les agriculteurs du département "voient rouge face aux importations massives marocaines". Selon les agriculteurs en colère, ces importations ont connu "une hausse de 29% entre 2019 et 2022."
Autres motifs de revendication :
- Le coût de la main-d’œuvre au Maroc, estimée à 1 euro de l’heure, contre 14 euros en France
- la "sur-représentation sur les étals français de produits d’origine marocaine en pleine production française".
Parmi leurs revendications, les syndicats demandent un affichage plus visible de la provenance des fruits et légumes et une révision des accords commerciaux entre l’Europe et le Maroc.
Vers un blocage de la frontière avec l'Espagne ?
Le cortège partira d’Agrisud à Saint-Charles, à Perpignan aux alentours de 9h, jusqu’au péage sud de l’autoroute A9. Pour un nouveau blocage de l’autoroute qui mène à l’Espagne ?
Comme le précise le communiqué, les manifestants sont invités à venir avec leurs tracteurs et leurs bennes "remplies exclusivement de végétaux".
Autre date à retenir, le lundi 3 juin 2024, date à laquelle les agriculteurs catalans du Nord et du Sud appellent au blocage de la frontière franco-espagnole des deux côtés, au niveau de la barrière de péage du Perthus de l'autoroute A9 mais aussi sur tous les points de frontières et pour au moins 24h.
Les professionnels du secteur veulent "faire pression" sur Bruxelles pour obtenir à "une meilleure sécurité alimentaire" et la suppression des taxes sur l'énergie qui leur sont appliquées.