Si le groupe de luxe LVMH a été l'un des premiers à annoncer qu'il fabriquerait du gel hydroalcoolique pour les hôpitaux, il est loin d'être le seul à réorienter ainsi sa production. A Toulouse, nous vous parlions il y a peu de la parfumerie Berdoues, qui ces derniers temps ne met plus de l'eau de Cologne en flacon, mais le gel qui fait défaut aux hôpitaux.
De la même façon, à Perpignan, les Laboratoires Roig ont stoppé leur production de cosmétiques pour fabriquer exclusivement des solutions hydroalcooliques, afin de subvenir aux besoins des pharmacies et centres hospitaliers.
Vendredi 27 mars, près de 2.800 litres de gels avaient déjà été produits, indiquait la société dans un communiqué. Celle-ci fait savoir par ailleurs que pour "pérenniser son action et pallier la pénurie", elle "recherche activement une société pouvant leur fournir de l'alcool à 96°".
Du papier cigarettes aux lingettes désinfectantes
A Perpignan toujours, l'entreprise Republic Technologies est quant à elle historiquement connue pour la fabrication de papier à rouler, destiné aux cigarettes. Mais elle est aussi spécialisée dans la fabrication de lingettes nettoyantes pour les lunettes. Pour aider elle aussi dans la lutte contre le Covid-19, la société a donc décidé de s'atteler à la fabrication de lingettes humides désinfectantes.
Une décision prise par son président, Santiago Sanchez, à la suite d'un état des lieux des besoins des professionnels de santé des Pyrénées-Orientales. Ainsi, 250 cartons de 4.000 lingettes, soit un million de lingettes au total, ont déjà été livrés à l’Agence régionale de santé. Des produits mis gratuitement à la disposition des hôpitaux, médecins ou pharmacies. Des livraisons ont également été effectuées jeudi 26 mars dans les centres pénitentiaires de Perpignan et Béziers, indique Republic Technologies.
Les couturières prêtent main forte
Le secteur du textile n'est pas en reste dans cette crise. En témoigne l'unité de fabrication de masques mise en place par l'Atelier Tuffery, à Florac en Lozère, qui fabrique normalement... des jeans. Ou encore l'initiative de la styliste montpelliéraine Caroline Bouvier, qui a lancé le groupe Facebook "Sos masques", pour allier la passion de la couture et l'esprit de solidarité. Couturières et couturiers, professionnels ou amateurs, ont déjà créé plus de 2.000 masques de protection.