Covid-19 : l'Espagne durcit les conditions d’accès aux Français sur son territoire

Dans un décret publié ce samedi, l'Espagne vient de durcir ses conditions d'accès à son territoire face à l'afflux de touristes. Il est désormais précisé que même via la route, un test PCR négatif de minimum 72 heures est exigé si l'on vient de France. Des exceptions sont malgré tout prévues.

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C'est terminé ! Les voyages en Espagne pour les Français sont désormais soumis à un test PCR négatif de moins de 72h, même pour les entrées par la route. Le ministère espagnol de la Santé vient de publier un décret pour durcir les mesures d'accès à son territoire. 

Jusqu'à présent, un test PCR négatif de moins de 72 heures était nécessaire, mais uniquement pour entrer en France depuis l'Espagne par la route. Seuls les voyages par la voie aérienne ou maritime étaient soumis à un test PCR des deux côtés de la frontière. 

Hausse considérable de touristes français en Espagne

Mais, depuis plusieurs jours, l'agacement se fait sentir chez les Espagnols face au nombre conséquent de touristes français venant sur leur territoire, pour profiter notamment de l'ouverture de restaurants ou autres établissements. Jusqu'à pouvoir même faire la fête de manière tardive en abusant d'alccol. En cause : les différences de mesures adoptées pour lutter contre la pandémie dans ce pays. A Madrid par exemple, les bars et restaurants restent ouverts, le couvre-feu lui est fixé à 23h.

Ce qui pose problème, c'est que les Espagnols eux ne peuvent pas se déplacer entre les régions. Deux poids, deux mesures. Ce qui a certainement poussé le ministère de la Santé espagnol à durcir ses mesures. 

Au Perthus, les touristes français venus passer quelques jours en Espagne sont plutôt compréhensifs face à cette nouvelle mesure : "J’ai été très frappée par la différence de vie entre la France et l’Espagne. J’ai pu prendre un café, aller au restaurant, ça fait bizarre. Mais après, je comprends que comme il n’y a pas les mêmes conditions de vie, chaque pays impose ses exigences" ; "Si ça peut nous permettre de venir passer un petit moment de convivialité en Espagne je ne suis pas contre. Il y a une liberté supplémentaire que nous n’avons pas en France".

Même son de cloche pour cet étudiant originaire de la Drôme : "En tant qu’étudiant, on traversait plus librement. Ce test, c’est une prévention qui rajoute du temps mais après je comprends, c’est normal étant donné qu’ici les restrictions sont moins importantes".

Les exceptions prévues

Des exceptions sont malgré tout prévues. Le décret précise notamment que seront dispensés de l'obligation de cette nouvelle mesure : "les professionnels du transport routier dans l'exercice de leur activité professionnelle, les frontaliers et les résidents des zones frontalières, dans un rayon de 30 km autour de leur domicile".

Une amende est prévue en cas de non présentation d’un test PCR négatif à l’arrivée. La mesure entrera en vigueur mardi. 

Jusqu'à la mi-mars, le nombre d'infections diminuait régulièrement en Espagne mais il a recommencé à grimper, les chiffres du gouvernement font état de 7 586 nouveaux cas en 24 heures vendredi, ce qui porte le nombre total de cas à près de 3,3 millions et les décès à plus de 75 000.

En France, les cas quotidiens ont presque doublé depuis le début du mois. La barre des 200 000 nouveaux cas hebdomadaires a été franchie et plus de 94 000 personnes sont mortes depuis le début de l'épidémie.

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