Aucune expertise n'a encore été faite sur le passage à niveau de Millas, déplore l'avocate de certaines familles de victimes du drame, alors qu'une troisième famille s'est constituée partie civile.
Ce jeudi 27 décembre, l’avocate de certaines familles de victimes de l'accident de Millas a réclamé que les expertises sur le fonctionnement du passage à niveau, où la collision entre un car scolaire et un train a fait six morts et plusieurs blessés le 14 décembre, commencent rapidement.
"Le magistrat instructeur a demandé des expertises, mais pour l'instant aucune n'a été faite", a indiqué Me Jehanne Collard à l'AFP.
"Il s'agit de vérifier si le feu était allumé et si le signal sonore a fonctionné. Il faut que ces expertises soient effectuées très rapidement", a-t-elle expliqué.
Une troisième famille s'est jointe jeudi à la constitution de partie civile, a précisé Me Collard.
La conductrice du car scolaire a été mise en examen le 20 décembre pour "homicides et blessures involontaires par imprudence" et placée sous contrôle judiciaire, avec notamment l'interdiction de conduire.
Versions contradictoires
Elle a toujours assuré avoir vu les barrières du passage à niveau levées.
Sa version contredit les premières "constatations matérielles" dont avait fait état le procureur de Marseille et qui allaient "plutôt dans le sens d'une barrière (du passage à niveau) fermée", tout comme les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l'autre côté de la voie.
La conductrice affirme que le feu et la sonnerie ne fonctionnaient pas au moment où elle est passée.
"C'est possible, d'où l'importance des résultats de l'expertise", selon Me Jehanne Collard, estimant que si c'est le cas, cela met "en cause aussi la SNCF".
Lancée il y a sept jours, une pétition en soutien à la conductrice était sur le point de rassembler 50.000 signatures jeudi à 15 h.