Le trafic ferroviaire a été intégralement interrompu entre la France et l'Espagne. Plusieurs routes et autoroutes sont par ailleurs impactées par des manifestations en Catalogne.
Le trafic ferroviaire entre la France et l’Espagne a été intégralement interrompu ce mercredi 8 novembre, en raison des manifestations ayant lieu en Catalogne.
Des objets et des personnes se trouvent en effet sur les voies entre Barcelone et Figuères.
Par ailleurs, le réseau routier en direction de l’Espagne est lui aussi fortement perturbé. La préfecture des Pyrénées-Orientales préconise de reporter vos déplacements vers cette destination.
L’AP 7 est bloquée à 30km de la frontière à la hauteur de Figuères.
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La RN 2 est bloquée dans les deux sens au niveau de Villasan (banlieue de Figuères)
La frontière entre l'Espagne et Bourg-Madame est bloquée au niveau de Puigcerda.
Les véhicules empruntant l’A9 doivent suivre les consignes de circulation et de déviation indiquées sur les panneaux.
Evolution à 17 heures :
Les perturbations sont toujours importantes.
- l'AP7 toujours bloquée à 30 kms de la frontière de Figuères
- N2 bloquée dans les deux sens au niveau de Villasan (banlieue de Figuères)
- frontière entre Espagne et Bourg-Madame bloquée au niveau de Puigcerda
- Col d'Ares (Prats de Mollo) bloqué (RD115)
Le plan de contournement "grande maille" a été activé pour orienter le trafic et plus particulièrement celui des poids lourds.
En parallèle, les autorités espagnoles ont ouvert une zone de stockage des poids lourds à la Jonquères. A ce stade, aucune perturbation du trafic routier n’est constaté côté français.
Le trafic ferroviaire a lui été rétabli, mais quelques perturbations demeurent.
Le reportage d'Aude Cheron et Céline Llambrich :
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Mouvement politique
Les perturbations sont liées à une grève déclenchée par le syndicat indépendantiste CSC, pour protester contre la précarité au travail et un décret du gouvernement central espagnol assouplissant les formalités de départ des entreprises de Catalogne.
Mais le mouvement est aussi politique. Il est d’ailleurs soutenu par deux puissantes associations séparatistes, l'Assemblée nationale catalane et Omnium Cultural. Les grévistes demandent la libération des dirigeants indépendantistes actuellement détenus.
Des groupes de manifestants portant des banderoles indépendantistes et des pancartes réclamant la liberté pour leurs responsables étaient présents à différents points de blocage, comme à la gare de Gérone, où des centaines de personnes ont forcé un barrage policier pour descendre sur les voies et empêcher la circulation des trains.
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Le principal marché alimentaire de la région, Mercabarna, a en revanche ouvert ses portes de même que les commerces et cafés de Barcelone, tandis que le métro fonctionnait à 85%.
A Barcelone, le mouvement paraît avoir un impact moindre que la grève générale très suivie du 3 octobre déclenchée contre la répression policière lors du référendum d'autodétermination interdit.