Handisport à Perpignan : huit vétérans de l'armée française en visite à l'USAP pour se préparer aux Invictus Games 2020

8 militaires blessés en mission et qui se reconstruisent par le sport sont venus se préparer aux prochains Invictus Games 2020 (des Jeux Internationaux réunissant des vétérans handicapés) dans les Pyrénées-Orientales. Ils ont notamment été reçus au centre d'entraînement des rugbymen de l'USAP.

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Ce 8 mai 2019, 8 sportifs de haut niveau, vétérans blessés de l'armée française, ont pris part, aux côtés des autorités civiles et militaires, aux commémorations du 74ème anniversaire de l'armistice de la Seconde Guerre Mondiale à Perpignan. Touchés dans leur chair alors qu'ils étaient mission, le handisport a été leur planche de salut. Aujourd'hui, ces 8 anciens militaires sont dans les Pyrénées-Orientales en stage de préparation aux prochains Invictus Games 2020 de La Haye (Pays-Bas).
 

Sport et armée : des valeurs communes


Ces Jeux Internationaux réunissent plusieurs centaines de soldats blessés et handicapés d'une vingtaine de nations, tous fiers de pouvoir continuer à défendre les couleurs de leurs pays. Ces sportifs, de passage en Pays Catalan, ont notamment pu se rendre au centre d'entraînement des rugbymen de l'USAP, où ils ont été accueillis par les dirigeants et le staff du club de Perpignan. Ces derniers ont souligné le parallèle entre les valeurs des militaires et celles, sportives, de l'USAP, comme l'explique Christian Lanta, le directeur sportif du club :
 

Aimé Giral [joueur qui a donné son nom au stade de l'USAP, NDLR], c'est quelqu'un qui a laissé sa vie sur le front. Et au-delà de ça, le rugby c'est un sport fait de plein de blessures, donc c'est une rencontre importante et symbolique.


Aimé Giral, symbole des sportifs tombés au combat


En effet, Aimé Giral est mort le 22 juillet 1915, durant la Première Guerre Mondiale, seulement 14 mois après avoir remporté avec l'USAP, à 19 ans, le premier titre de champion de France de l'histoire du club. C'est dans le stade qui porte aujourd'hui son nom qu'ont été accueillis les sportifs militaires, parmi lesquels Sabrina. Elle a perdu l'usage de son bras gauche en service. Aujourd'hui elle pratique en compétition course à pied, lancer de poids et tir. 
Une manière pour elle de se reconstruire.
 

Aller de l'avant et reprendre confiance


Guillaume, lui, a perdu une jambe en opérations à l'étranger. Pour lui, le handisport a été salutaire :
 

Le sport, ça permet de mettre le handicap de côté, de se défouler, d'évacuer le stress. Et ça permet d'aller de l'avant.


C'est ce qu'explique aussi l'adjudant-chef Olivier, du département "Blessés militaires et sports" :
 

Cela leur permet de reprendre confiance, de renouer avec une activité ou d'en découvrir une qu'ils pensaient ne plus pouvoir faire, et être à nouveau en contact avec les autres.


33 médailles françaises aux derniers Invictus Games


Prochain objectif pour certains d'entre eux : participer aux 7èmes Jeux Mondiaux Militaires d'été de Wuhan, en Chine, en octobre prochain. Ensuite, en 2020, le but sera de faire encore mieux qu'aux derniers Invictus Games de 2018, desquels la France était revenue avec 33 médailles, dont 14 en or et une victoire commune sur le handicap. Voici le reportage d'Alain Sabatier et Jean-François Puakavase.
 
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