Malgré la sécheresse et un risque incendie particulièrement élevé ces derniers jours dans les Pyrénées-Orientales, les départs de feu sont rapidement maîtrisés. La stratégie mise en place cette saison par le SDIS 66 semble fonctionner.
Ils traquent la moindre fumerolle et l’attaquent aussitôt. Quarante-huit heures après l’incendie entre Saint-Génis et Villelongue, dans les Pyrénées-Orientales, les pompiers sillonnent la zone sinistrée.
« Ce matin, on a traité avec des véhicules légers en bordure de lisières. Aujourd'hui, on est trois camions, dont deux légers, parce qu'il peut y avoir des reprises. Il peut y avoir de nouveaux départs de feux, même si on est là, » explique Patrice Baldare, sergent-chef SDIS 66.
S’il ne reste que huit pompiers sur place aujourd'hui, ils étaient jusqu'à 340 à lutter contre le feu samedi soir.
Des moyens colossaux ont été déployés sur le terrain et dans les airs : sept Canadairs, deux Dash, trois hélicoptères bombardiers d'eau et un avion de coordination. Ils ont permis de limiter l'ampleur de l'incendie, malgré des conditions météo particulièrement défavorables.
« Grâce à l'engagement massif qui a pu être réalisé à ce moment-là, il y a pu avoir la préservation des biens, la limitation de l'impact du feu à une trentaine d'hectares, d'un feu qui pourrait peut-être être encore en train de courir, » confirme Patrice Lopez, lieutenant-colonel SDIS 66.
Des pompiers recrutés
Attaquer massivement les feux naissants. La stratégie des pompiers des Pyrénées-Orientales est payante.
Cette saison, les renforts humains venus de l'est de la France et de l'Europe, l'utilisation de drones et la mise à disposition de moyens aériens supplémentaires ont permis de réduire de 17 % les départs de feu par rapport à l'année dernière.
« Le SDIS des Pyrénées-Orientales a fait en sorte de renforcer les moyens sur le département, à la fois les moyens terrestres par l'augmentation du nombre de sapeurs-pompiers volontaires dans les centres de secours et par le recrutement de pompiers professionnels, et c'est un renfort par rapport aux autres années, » conclut Denis Pagès, chef du groupement opération SDIS 66.
À ce jour, le nombre d'hectares brûlés depuis le mois de juin en Pays Catalan est dix fois moins important que l'été dernier.
Écrit avec Júlia Taurinyà.