L'annonce de la révocation de la cogérante du parc zoologique de la vallée des tortues suscite une grande inquiétude parmi les salariés. En plus de son dévouement salué unanimement, elle est la seule à être habilitée à gérer les espèces animales hébergées dans ce parc. Les salariés ont manifesté ce jeudi 12 décembre alors que se tenait une assemblée extraordinaire.
"Non à la révocation". Des salariés du parc zoologique de la Vallée des tortues de Sorède se sont mis en grève ce jeudi 12 décembre. Ils ont ainsi manifesté leur désaccord contre la révocation de la cogérante du parc. Biologiste de métier, Charlène Lebreton serait la seule habilitée à la gestion de plusieurs espèces d'animaux comme les suricates ou les ouistitis présents sur ce site très largement consacré aux tortues.
Si elle quitte le parc, on va perdre énormément d'animaux et on n'aura plus de référent capable de nous aider au quotidien pour assurer leurs soins.
Caroline Fa, Soigneuse animalière à la Vallée des tortues
Dylan Saint Martino, un autre soigneur du parc de Sorède s'inquiète également de l'avenir de la Vallée des tortues. "Il peut y avoir un risque de fermeture, déjà dans un premier temps administratif, parce que les animaux sont enregistrés dans des registres. C'est très dur à tenir et c'est une tâche qui n'est pas confiée à tout le monde".
Outre l'éventuel départ des animaux, la dizaine de salariés présents ce jour-là témoigne de leur inquiétude quant au maintien de leurs emplois et redoute l'arrivée du nouveau cogérant dans l'entreprise.
Ses antécédants sur son CV, c'était glacier ou plongeur dans des restaurant donc rien à voir avec l'expérience professionnelle qu'il faut pour gérer un parc.
Carine Pedeux, Chargée de communication à la Vallée des tortues de Sorède
Une situation qui inquiète au-delà des limites du parc animalier qui abrite plus de 400 tortues des quatre coins du globe et 250 autres animaux. Avec plus d'un demi-million de visiteurs depuis sa création en 1998, le parc représente un véritable moteur économique pour le village de Sorède, au cœur de la Vallée Heureuse.
Contacté par téléphone, l'avocat de Françoise Malirach-Le Joly, fondatrice et cogérante de la Vallée des tortues, a notifié ne pas vouloir apporter d'éléments pour l'instant. Il en va de même pour sa cliente qui ne souhaite pas s'exprimer sur le sujet et les raisons qui ont amené à la révocation de l'autre cogérante.