Ils étaient directeurs de magasin et depuis peu, ils sont devenus éleveurs de chèvres. Un virage à 180 degrés pour Marie et Nicolas, ces néoruraux installés au Boulou qui ont choisi un nouveau mode de vie pour des raisons personnelles.
Comme chaque matin, Nicolas est fidèle au poste. Son travail : traire ses chèvres. "À sept heures on attaque, et on les trait pendant deux heures. Il y a deux heures à deux heures trente de travail quotidien. Tous les jours, week-end compris", explique Nicolas Navarette.
Depuis presque un an, Nicolas et Marie Navarette ont racheté cette ferme et ces chèvres dans le massif des Albères (Pyrénées-Orientales).
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Ils étaient directeurs de magasin et depuis peu ils sont devenus éleveurs de chèvres. Un virage à 180 degrés pour Marie et Nicolas, ces néoruraux installés au Boulou dans les Pyrénées-Orientales qui ont choisi un nouveau mode de vie.
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©J.Lopez. LL. Galy/FTV
De la ville à la campagne
Elle, était directrice d'un grand magasin en région parisienne et lui directeur d'une grande enseigne à Toulouse. Ensemble ils ont tout plaqué pour changer de vie. Un véritable défi mais surtout le choix d'un nouvel environnement.
"On voulait que nos enfants aient un cadre de vie un peu différent du nôtre. Nous sommes passés par la voie classique : de longues études, la montée en grade dans les entreprises dans lesquelles nous avons travaillé. Puis, petit à petit on s'est dit qu'on allait monter un projet afin d'être proches de nos enfants et qu'ils apprennent autre chose que ce qui est enseigné à l'école", explique Nicolas Navarette.
Projet familial
Après une formation dans le maraîchage pour Nicolas et dans l'élevage pour Marie, le couple a investi ses économies dans cette exploitation ici au Boulou. Un nouveau départ pour le couple et ses trois enfants. "Les enfants font partie intégrante du projet. Un projet de vie, familial. Ils sont très contents d'être avec les animaux", assure Marie Navarette, de la chèvrerie du Boulou.
"Il y a des chèvres qui vont venir te blesser sans le faire exprès, d'autres qui sont hyperattachantes et câlines", sourit Néo, fils aîné de la tribu.
Écopâturage
La centaine de chèvres de Nicolas et Marie participent à l'écopâturage sur plusieurs hectares autour de l'exploitation. Le but : diminuer la propagation des flammes en cas d'incendie. Mais le cheptel du couple permet aussi à Marie de fabriquer environ 3 000 fromages par mois. Des fromages déjà salués par deux chefs étoilés du département. Une gratification du travail effectué, 11 mois après leur installation.
Avec le recul, on se dit qu'on n'aurait jamais pensé y arriver. C'est difficile mais c'est ultra-passionnant. Très engageant, très gratifiant.
Nicolas NavaretteChevrier
Au vu de l'activité croissante, le couple envisage d'embaucher une personne sur l'exploitation. Des projets pédagogiques avec des écoles devraient aussi voir le jour.
Écrit avec Joan Lopez et LL. Galy