La justice a décidé mercredi le maintien en détention de la mère de la petite Fiona, Cécile Bourgeon, condamnée en première instance à cinq années d'emprisonnement. l femme souhaitait être auprès de sa mère et de son beau-père à Perpignan.
Pas de motivation
Le président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) a annoncé le rejet de la demande de mise en liberté de Cécile Bourgeon, conformément aux réquisitions de l'avocat général la veille. Le président n'a pas motivé publiquement sa décision. Me Charles Fribourg, l'avocat du père de la fillette Nicolas Chafoulais, l'arrêt de la cour prendrait en compte de possibles "pressions sur les témoins" et à la nécessité d'une "protection des indices".
Le corps de la fillette, morte en 2013 à Clermont-Ferrand à l'âge de cinq ans, n'a jamais été retrouvé. Sa mère et son compagnon avaient fait croire à son enlèvement avant d'avouer lors de leur garde à vue à Perpignan avoir tuer l'enfant. Fiona 5 a disparu en mai 2013 à Clermont-Ferrand.
Rejugée
Le 26 novembre, Cécile Bourgeon a été acquittée du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur sa fille, tandis que son ancien compagnon, Berkane Makhlouf, était condamné à 20 ans de réclusion pour ces mêmes faits. Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, dont le procès n'a pas permis de faire la lumière sur les circonstances de la mort de Fiona, seront rejugés dans une nouvelle juridiction, qui n'a pas encore été désignée, à une date qui reste à fixer.
Les avocats de la jeune femme avaient fait valoir que si le parquet n'avait pas fait appel de la condamnation en première instance, Cécile Bourgeon aurait été libérable dès la fin du mois.