Il ne reste rien du camp de fortune de Roms, installé depuis des mois au bord du boulevard de la France Libre à Perpignan. Ce vendredi matin, un tractopelle a achevé le nettoyage du terrain communal où jeudi encore, des caravanes délabrées et des tentes de fortune accueillaient des familles.
Pour le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, son démantèlement était devenu impératif car la capitale du Roussillon doit faire face également aux implantations sauvages sur des terrains privés non assujettis à la compétence municipale.
Le maire doit alors prendre son bâton de pèlerin pour convaincre les propriétaires de lui permettre de saisir le préfet. Des propriétaires âgés qui souvent rechignent par peur de représailles. Jean-Marc Pujol en appelle à l'intervention de l'Etat.
Un argument que ne partage pas du tout le Parti de gauche qui dans un communiqué a dénoncé "le froid sentiment d'indifférence qui aurait présidé au démantelement du camp Rom" et qui s'interroge sur le sort actuel des familles Roms.
L'association de soutien aux travailleurs immigrés 66 et la ligue de droits de l'homme ont également dénoncé la manière brutale employée pour déloger les Roms du campement.
Dès lundi, un collectif souhaite rencontrer la mairie pour connaître les solutions envisagées pour reloger les familles.
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