Le sémaphore du cap Béar cible de l'attentat déjoué : c'est quoi ?

Le sémaphore, l'installation militaire du cap Béar est le site stratégique qui devait faire l'objet d'une attaque imaginée par les trois hommes interrogés par la DGSI . Il appartient à la Marine nationale. Explications.

Le Sémaphore du Cap Béar construit en 1861 est un bâtiment de la Marine nationale servant à contrôler le trafic maritime et à établir des prévisions météorologiques. Il fait partie des 19 sémaphores de la Méditerranée ( 7 sont installés sur le littoral corse).

images Céline Llambrich

C'est ce bâtiment, le sémaphore Béar, qui était peut-être visé par les trois hommes suspectés de projet d'attaque terroriste. L'un des suspects  âgé de 23 ans, est un ancien militaire de la Marine nationale réformé pour raisons médicales.
Selon nos confrères de M6 info les trois individus voulaient "s'en prendre à un officier gradé d'une base militaire du sud de la France".
Selon nos confrères de Midi libre l'ancien militaire interrogé par la DGSI avait été guetteur dans le sémaphore du cap Béar.
Information que nous a confirmé le service de presse du ministère de la défense.


Comment fonctionne un sémaphore ? Reportage à Sète.

En septembre 2014 l'une de nos équipes avait visité le sémaphore de Sète et suivi ces marins guetteurs.
Reportage du 09/09/2014 Florent Hertmann

Les autres installations militaires du secteur 


Il existe également le fort Béar vieux fort installé au cap Béar servant aux entraînements militaires mais ne dépendant pas de la Marine nationale.

Le centre d'entraînement commando installé dans le fort du Triadou à Collioure avait également été cité. Il accueille le 1er régiment de choc. 270 hommes spécialisés dans l'entraînement commando des unités de l'armée de terre.
Le Centre National Entraînement Commando a été créé en1964 à Mont-Louis. Le fort de Collioure fait partie des deux citadelles appartenant au CNEC.

Le rappel des faits


Les trois hommes gardés à vue par la DGSI se réclament de l'organisation de l'Etat islamique (EI) et revendiquent leur engagement
jihadiste, auraient eux projeté d'attaquer le Sémaphore Béar, situé sur les hauteurs de Port-Vendres.
Ils auraient envisagé d'y tuer des militaires en poste dans ce sémaphore, et de décapiter le chef du détachement, a expliqué une source proche du dossier.
Une scène que, selon une source proche de l'enquête, ils auraient souhaité filmer pour la diffuser sur internet.

- Repérés par les services -
Ce projet aurait été envisagé pour la fin d'année, peut-être le 31 décembre 2015, en tablant sur le fait que les effectifs y auraient été plus réduits en cette période de fêtes, a rapporté la source.
Le plus âgé du trio a "pu être posté au sémaphore Béar" avant d'être réformé de la Marine nationale, selon cette source. Son contrat avec l'armée s'est achevé le 21 janvier 2014. Il avait des problèmes de santé, selon la source proche du dossier qui a ajouté qu'il avait pu "nourrir une rancune personnelle contre le chef de détachement".

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