Une centaine d'agriculteurs manifestent au péage du Boulou à la frontière espagnole dans les Pyrénées-Orientales pour protester contre l'exportation de produits étrangers au moment de l'examen par les députés de la loi d'orientations agricoles.
Pastèques, tomates... Ils ouvrent les semi-remorques et scrutent les étiquettes des camions transportant des fruits et des légumes. Depuis ce matin, jeudi 16 mai, une centaine d'agriculteurs se sont rassemblés au péage du Boulou à l'appel de trois syndicats agricoles pour dénoncer les conditions d'exportation des produits étrangers, notamment ceux du Maroc et de l'Espagne.
"Nous avons organisé cette action pour dénoncer la concurrence déloyale, hors communauté européenne de produits dont les fruits et légumes provenant du Maroc, notamment la tomate à des prix défiant toute concurrence et dont la provenance n'est pas clairement indiquée. Il faut regarder sur le côté de la barquette en tout petit pour voir l'origine. C'est une réglementation européenne qu'il faut absolument changer pour que l'origine soit clairement indiquée et visible pour le consommateur sur la face supérieure de la barquette de fruits", explique un représentant de la FDSEA à notre équipe de France 3 Pays Occitanie.
Les agriculteurs voient rouge 😡
— FDSEA Pyérénées Orientales (@FDSEA66) May 16, 2024
⛔ STOP aux importations massives marocaines !
OUI à la souveraineté alimentaire des fruits et légumes français en pleine campagne 🍅👍
Blocage au Péage Sud et contrôle des camions 🚜👨🌾👩🌾 pic.twitter.com/0kj29qX5pa
1 € de l'heure au Maroc, 14 € en France
"Au Maroc, les coûts de production ne sont pas les mêmes que chez nous. On paie le personnel autour de 14 euros de l'heure contre un euro là-bas. Les règles ne sont pas les mêmes. Il faut que le consommateur sache d'où vient la production. On ment au consommateurs, c'est ce que l'on dénonce", ajoute un autre manifestant.