Louis Aliot, vice-président du Front national et conseiller municipal de Perpignan, annonce la dissolution du Rassemblement bleu marine (RBM), association satellite du FN qui avait vocation à élargir le parti et qui deviendra un simple "label". Pour rappel : Gilbert Collard est député RBM du Gard.
Le vice-président du FN Louis Aliot a annoncé dans un entretien à paraître ce mardi, dans le quotidien régional L'Indépendant, la dissolution du Rassemblement bleu marine (RBM).
"On ne pouvait pas transformer le RBM en parti politique"
Il a été décidé, à l'échelon national, de dissoudre l'ensemble des RBM (qui deviendront) un label électoral, un logo sur les bulletins de vote ou les professions de foi", indique le compagnon de Marine Le Pen.
"On ne pouvait pas transformer le RBM en parti politique, c'était compliqué par rapport au Front national", précise-t-il.
Collard "pas au courant"
C'est Gilbert Collard et Marine Le Pen qui géreront ce dossier, a confié Aliot au quotidien régional. Collard, secrétaire général du RBM, a indiqué à l'AFP "ne pas être au courant. Il peut s'agir d'une piste de réflexion mais pour l'instant, (Louis Aliot) réfléchit sans ma réflexion. On va évoquer tout cela en février."
Collard l'un des 2 seuls députés RBM
Marine Le Pen avait lancé le RBM en mars 2012, en vue des législatives. Objectif annoncé alors : ouvrir le FN à des alliés.
En septembre de la même année, le RBM s'était constitué sous forme d'association. Marine Le Pen en était la présidente et Gilbert Collard, élu député RBM du Gard, secrétaire général. Il est l'un des deux seuls députés RBM avec Marion Maréchal-Le Pen dans le Vaucluse.
Plusieurs formations satellites du FN, le Siel (Souveraineté, indépendance et Libertés, dirigé par Karim Ouchikh), PEC (Patrie et Citoyenneté, dirigé par Bertrand Dutheil de la Rochère), etc., en font partie.
Élargir au-delà du Front national
Même si le logo du RBM a été apposé sur nombre de professions de foi et d'affiches des candidats FN aux élections suivantes, le "rassemblement" a vite été réduit à un strict rôle de "plateforme électorale" du FN sans autonomie. Marine Le Pen avait toutefois fin 2012 tenté de le relancer en pleine crise à l'UMP, lui fixant comme objectif d'"élargir au-delà du Front national, parce que c'est cela aussi le but: dépasser les partis sans les remplacer."
Vers un changement de nom du FN ?
Alors que Marine Le Pen cherche, en vue de la présidentielle et des législatives 2017, à élargir son électorat pour dépasser les 50% de voix, elle a annoncé le soir du second tour des régionales le lancement prochain de "Comités bleu marine" aux contours indéfinis.
Le parti de Marine Le Pen doit se réunir en séminaire début février pour disserter sur la question des alliances et celle d'un changement de nom du Front national, ainsi que pour travailler sur son programme.