Dans un tweet Robert Ménard, maire de Béziers proche du FN, propose que le parti de Marine Le Pen change de nom. Idée soutenue par le député du Gard FN Gilbert Collard.
Le maire de Béziers (Hérault) Robert Ménard, proche du Front national, a plaidé jeudi pour un changement de nom du parti,
une idée également défendue par le député du Gard Gilbert Collard, allié du FN.
"Changer le nom du @FN_officiel serait un symbole très fort d'ouverture du parti", a tweeté Robert Ménard.
Changer le nom du @FN_officiel serait un symbole très fort d'ouverture du parti.
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 17 Décembre 2015
"Je pense qu'il faut changer de nom (...). C'est le meilleur moyen pour les empêcher de manipuler les peurs. Ces gens-là (le gouvernement, NDLR) surfent sur les peurs", a déclaré pour sa part Gilbert Collard, allié au FN, au journal L'Opinion, mardi.
"On ne va pas donner des instruments à ces propagandistes pour s'en servir contre nous", a poursuivi le député, selon qui la discussion autour d'un changement du FN n'est "pas encore" ouverte au sein du FN. "Mais on sent que l'idée commence à germer", avance-t-il.
Le retour de la question du nom du parti "peut être sur la table", indique quant à lui un élu francilien, selon qui le sujet a été abordé lundi lors du bureau politique du parti au lendemain des régionales. "Marine Le Pen n'est pas montée au créneau"
pour s'y opposer, selon lui.
"Changer le nom du FN ne suffira pas à consolider son assise électorale. Avec le Siel, le FN doit rassembler tous les patriotes de droite", a réagi sur Twitter mercredi Karim Ouchikh, président du Siel (Souveraineté, indépendance et libertés), petit parti allié au FN.
Changer le nom du #FN ne suffira pas à consolider son assise électorale. Avec le #SIEL, le FN doit rassembler tous les #patriotes de #droite
— Karim Ouchikh (@OuchikhKarim) 17 Décembre 2015
Interrogée en mai sur un changement de nom du Front national, qui date de sa fondation en 1972 (même si le nom originel exact était Front national pour l'Unité française), sa présidente Marine Le Pen avait répondu que ce sujet n'était "pas un sujet tabou", précisant toutefois qu'il n'était pas d'actualité.
"Si c'est pour changer le nom comme l'UMP, c'est-à-dire faire une forme de ripolinage pour faire oublier tout ce qu'ils ont à se reprocher... Nous nous n'avons rien à nous reprocher et cela peut-être justifie que nous ne changions pas de nom", avait-elle ajouté.