A Perpignan, 480 personnes ont participé au vote

A la Casa de la Generalitat de Perpinyà, le bureau de représentation catalane espagnole, les 500 inscrits ont presque tous voté dimanche, et tous pour l'indépendance de la Catalogne, selon différents témoignages des acteurs.

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Selon le décompte officiel, ils étaient 480 sur 500 inscrits issus non seulement de Perpignan, mais venus de Nimes ou Béziers, à avoir voté, selon des chiffres officiels fournis au moment de l'arrêt du scrutin vers 20H.

"J'attends ce moment depuis que j'ai l'âge de 14 ans", clamait Eduard, 27 ans, kinésithérapeuthe à Nimes, après avoir déposé son bulletin dans l'urne. Cette consultation peut enfin nous apporter une souveraineté", a-t-il affirmé à un correspondant de l'AFP, bien que ce scrutin n'ait qu'une valeur symbolique puisque Madrid a interdit le référendum organisé par la Catalogne. Outre-Pyrénées, dans le nord-est de l'Espagne, ils étaient près de 2 millions
de Catalans sur 7,5 (dont la moitié serait indépendantiste) à avoir voté dans leur région, selon l'exécutif catalan. Côté français le même engouement à Perpignan, car Paris avait aussi son bureau de vote.

"Depuis ce matin, ça ne désemplit pas", s'exclamait à la mi-journée Marc Soria, employé aux affaires catalanes à la mairie de Perpignan. En fait, à 11H00, deux heures après l'ouverture du bureau, 134 personnes avaient déjà voté, selon les chiffres officiels. "Ici à Perpignan, cette consultation aura une force politique très grande", juge Francesc Bitlloch, directeur d'école à la retraite, un bi-national venu apporter son soutien à l'indépendance de la Catalogne du Sud et non du Nord.

Des votes de solidarité

"Non, non ce n'est pas pour changer le statut de la région (nord). Mais pour les gens qui se disent Catalans ici, ils auront un pays", ajoute M. Bitlloch. "Le fait d'avoir un Etat qui défend la langue catalane lui donne un prestige qu'elle n'a pas maintenant", explique-t-il. "Les Catalans sont une nation", clame-t-il.
Bien sûr, les votes des Catalans français ne comptent pas mais ils sont acceptés en parallèle comme "votes de solidarité: nuls mais comptabilisés", explique M. Soria. "Pour qu'un vote soit valable il faut la nationalité espagnole".

Pour Marie Dabau, 85 ans, qui a du mal à se mouvoir sans l'aide d'une volontaire, "c'est un jour historique pour les Catalans". Cette femme arrivée en France à pied le 28 janvier 1939, à l'âge de 10 ans, s'extasie, les larmes dans les yeux. "C'est magnifique, ce n'est jamais arrivé". Cela dit, cette ancienne vendeuse de chaussures voulait "faire connaître au gouvernement espagnol le nombre de personnes qui veulent voter", puisqu'il le leur a interdit. "Qu'ils disent oui ou non" à l'indépendance, là n'est pas le problème. "Il faut qu'on sache, même à l'international, que le peuple catalan veut voter", ajoute encore cette femme énergique. "Moi je suis sincèrement favorable à l'indépendance", dit-elle.

Une fois scellée, l'urne devait partir ce lundi matin à Barcelone pour être dépouillée avec les autres et les résultats des votants de Perpignan ne seront connus que dans 15 jours.

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