Le commissaire enquêteur a rendu le 11 janvier 2019 un avis défavorable au projet de vaste camping/parc à thème de Château Roussillon, sur la commune de Perpignan. Le maire (LR) Jean-Marc Pujol affirme qu'il s'y pliera. C'est une victoire pour les riverains, opposés à la construction du complexe.
A Château Roussillon, sur la commune de Perpignan (Pyrénées-Orientales), les riverains et les défenseurs de la nature savourent déjà leur victoire. Les 14 hectares de jachères du hameau ne devraient pas accueillir le vaste camping/parc à thème prévu sur le site. Le 11 janvier 2019, à l'issue de l'enquête publique, le commissaire enquêteur avait rendu un avis défavorable. Lundi 14 janvier, Jean-Marc Pujol, le maire (LR) de Perpignan, a affirmé lors de ses vœux à la presse qu'il se plierait à cet avis.
Deux visions opposées du développement touristique
Pour Georges-Henri Dard, c'est un soulagement : cet habitant avait perdu l'acheteur potentiel de sa maison à cause du projet :
Il a relancé ce matin son projet d'acquérir la maison ! Donc, ça montre bien que ce complexe était nuisible pour la valeur de notre quartier !
500 emplacements haut de gamme devaient être construits, pour un investissement de 25 millions d'euros. Les promoteurs y voyaient une manière de relancer l'économie locale en créant une centaine d'emplois. Les riverains, eux, défendaient la valorisation du patrimoine archéologique du site gallo-romain de Ruscino, tout proche, pour attirer les touristes, comme l'explique Claude Damais, le secrétaire du collectif "Agir pour Château Roussillon" :
Nous souhaiterions qu'un projet de grande ampleur puisse être créé, qui pourrait attirer énormément de personnes.
Un avis consultatif qui doit être validé en conseil municipal
La loi précise que lorsque l’opération porte sur un projet communal, et que les conclusions du commissaire enquêteur sont défavorables à l’adoption de ce projet, le conseil municipal est appelé à émettre son avis par une délibération motivée, qui est communiquée au sous-préfet, puis transmise au préfet. Faute d’une délibération prise dans un délai de trois mois à compter de la transmission du dossier au maire, le conseil municipal est considéré comme ayant renoncé à son projet. Ce n'est donc qu'au terme de cette procédure que le projet pourra être considéré comme définitivement abandonné. Voici le reportage de Julianne Paul et Laura-Laure Galy.