Depuis plusieurs semaines, un comité de soutien s’est organisé autour d’une famille albanaise menacée d’expulsion. La volonté d’intégration de l’aînée, Amarilda, avait émue ses professeurs. Mais la famille a été envoyée vers un centre de rétention de Toulouse cet après-midi.
Pour eux, la décision est brutale et injuste. C’est pourquoi le comité de soutien s’est rassemblé devant la préfecture de Perpignan ce mercredi après-midi pour soutenir la famille Mitaj.
Cette famille albanaise est menacée d’expulsion depuis août dernier.
Amarilda, 16 ans, son frère Kévin, 10 ans et leur maman Marjane ont été séparés de leur père Kastriot et emmenés au centre de rétention de Toulouse alors qu’ils se présentaient comme chaque semaine dans le cadre de leur assignation à la Police Aux Frontières de Perpignan.
La famille a été prise et mise à l’isolement afin d’être envoyée à Toulouse au centre de rétention. Pour l’instant, on ne sait pas ce qu’il va se passer, l’expulsion peut prendre 5 jours comme elle peut prendre 24 heures, confie Sébastien Saqué, ancien professeur d'Amarilda.
Une élève brillante
Amarilda, 16 ans, est une élève brillante, qui vient d'obtenir son brevet mention Très Bien et les enseignants de son établissement souhaitent qu'elle puisse poursuivre sa scolarité.Depuis de nombreux mois, les soutiens se mobilisent pour cette famille. Parmi eux, de nombreux professeurs qui veulent montrer la scolarité exemplaire d’Almarina, l’aînée de la famille, scolarisée au collège Pons.
Sentiment d'impuissance
Aujourd’hui, les amis, les professeurs partagent désormais un sentiment d’impuissance face à la situation. Mais aussi la volonté de rester proche de cette famille, bouleversée dans la voiture qui la conduit vers Toulouse.
Dans un dernier communiqué, la préfecture de Perpignan, a confirmé l'expulsion prochaine de la famille Mitaj.
Le reportage d'Aude Cheron et Céline Llambrich
La famille est arrivée en France, il y a deux ans
Marjana et Kasriot Mitaj sont originaire d'Albanie et ils sont arrivés en France il y a 2 ans avec leurs 2 enfants. Si la famille est venue en France, c'est que le père d'Amarilda est menacé de mort dans son pays. Il s'était fermement opposé aux vues d'un membre d'un clan mafieux sur Amarilda. Pour prouver la nécessité de l'obtention d'un statut de réfugié, la famille a joint au dossier un article de la presse albanaise relatant ce fait divers.