La rénovation du presbytère de Perpignan, qui jouxte la cathédrale, crée la polémique. D'un côté, la municipalité veut remplacer le bâtiment par une structure moderne en acier et en verre, de l'autre, ses opposants prônent un projet moins coûteux, plus en accord avec l'architecture du centre-ville.
Quoi qu’il arrive, le presbytère de Perpignan devra être rénové. Situé aux abords du Campo santo et de la cathédrale, le bâtiment, situé en secteur sauvegardé, menace de s’effondrer.
« La ville est dans l’obligation légale de le reconstruire, c’est l’Etat qui le demande », explique Yves Guizard, conseiller municipal au Patrimoine à la Mairie de Perpignan.
Un projet à 3,6 millions d'euros
Restaurer ou reconstruire, là est la question. Le projet retenu par la municipalité pour remplacer le monument fait polémique. Conçu par l’architecte italienne Susanna Ferrini, il doit balayer les vieilles pierres pour laisser place à une bâtisse aérienne en verre et en acier. Le nouveau bâtiment doit être ouvert au public, accueillir des conférences et un espace multimédia.Xavier Baudry, conseiller municipal d'opposition FN demande au maire Jean-Marc Pujol (LR) « un projet plus modeste qui s’intégrerait de façon esthétique au quartier de la cathédrale et respecterait l’architecture globale de l’arc roman perpignanais et du centre ville en général. »
Samedi, une soixantaine de personnes ont manifesté contre le nouveau projet. Évaluée à 3, 6 millions d’euros, la rénovation du bâtiment devrait être effective à partir du décembre 2017.
Reportage : M. Tamon, F.Savineau