Jacques Bouille, ancien maire de Saint Cyprien, a mis fins à ses jours pendant son incarcération en 2009. A la barre du tribunal correctionnel, pas moins de 15 prévenus sont appelés à comparaître. Ils devront répondre de leur implication dans un système de corruption.
Jacques Bouille, maire UMP depuis 1989 s 'est pendu en prison le 24 mai 2009, cinq mois après son arrestation à 62 ans. Maire pendant 19 ans, conseiller général pendant 14 ans, président de la communauté de communes pendant 16 ans, ce médecin généraliste aurait profité à titre personnel d'innombrables oeuvres d'art achetées avec l'argent du contribuable de St Cyprien.
7 millions de tableaux
Pas moins de 7 millions d'acquisitions de tableaux, tapis, tapisseries, statuettes " pour le compte de la commune " mais sans l'accord du conseil municipal. Les enquêteurs ont établi que le maire avait conservé la plupart des oeuvres de manière illégale, à son domicile ou à son bureau.
15 prévenus
Pendant 3 semaines et dès cet après-midi 14h, quinze prévenus vont se succéder à la barre : élus, responsables administratifs et chefs d'entreprise appelés à s'expliquer sur des détournements de biens publics et autres malversations. Jacques Bouille est soupçonné d'avoir mis sur pied un système de corruption à base de pots-de-vin pour obtenir des marchés ou des autorisations de construire dans le cadre de projets immobiliers par exemple. Des commissions occultes blanchies à travers l'achat d'oeuvres d'art.
La mairie de St Cyprien s'est portée partie civile. Elle est dirigée depuis 2009 par Thierry del Paso, UMP, ancien opposant de Jacques Bouille.