A Perpignan, la brigade anti-criminalité, ou BAC, ne chôme pas. C’est notamment les affaires de stupéfiants qui l’occupent : sept interventions sur dix concernent la drogue.
20h, dans le centre de Perpignan. Alors que la voiture de la BAC s’approche d’un rassemblement suspect, près du plus important point de deal de la ville, un cri d’alerte résonne : les policiers ont été repérés. Aussitôt le groupe se disperse. Mais un jeune dealer de cannabis n’a pas entendu l’avertissement du guetteur, ou n’a pas eu le temps de prendre la fuite : il se fait interpeller, en pleine transaction avec un acheteur.
"La BAC ça va, c'est la BAC"
Rapidement, le ton monte entre interpellés et policiers. Les seconds repartent le plus rapidement possible avec les premiers. Dans ce quartier populaire, les policiers de la BAC sont connus, et même "respectés". "La BAC ça va, c’est la BAC. Ils font les choses rapide, efficace", salue l'une des personnes qui vient d’être arrêtée, depuis la banquette arrière de la voiture de police. Au commissariat, le vendeur, un habitué des lieux, est placé en garde à vue. Son cannabis est saisi, tout comme les 600 euros de ses ventes. Les acheteurs, eux, sont simplement entendus.
Toute la nuit, les policiers continuent leurs rondes dans Perpignan. Le véhicule de la BAC traverse des quartiers populaires, où différentes communautés se croisent. 70% de leurs interventions concernent des affaires de stupéfiants. Un fléau contre lequel il est difficile de lutter : "C’est démoralisant, quand tu vois que tu interpelles quelqu’un et qu’un quart d’heure après c’est la même chose. déplore Sébastien, un brigadier de la BAC. Parfois tu n’es pas arrivé au commissariat qu’il y a un autre vendeur en place, c’est infernal."