Pour la troisième édition des "Voiles classiques", 70 voiliers centenaires sont à découvrir ce week-end au port de Canet-en-Roussillon. Un spectacle de vieux gréements et de barques typiques de la région, à l'épreuve des vagues.
À Canet-en-Roussillon ce week-end, la Méditerranée dévoile ses joyaux. 70 gréements paradent sur les flots. Toutes voiles dehors, ils s'exhibent aux yeux des amateurs.
"Ce qui me plaît c'est le bois,c'est la matière vivante, chaque bateau est différent, chaque bateau est construit différemment. Ce sont des bateaux qui méritent de la passion", confie ce spectateur. Des bateaux, parfois centenaires, la plupart classés d'intérêt patrimonial, ou inscrit au registre de l'Unesco.
Un défilé et un concours
Sur le quai, les embarcations se préparent à concourir, sans pression. "Nous, avec nos barques catalanes, nous n'avons pas l'esprit de compétition. On navigue ! éjà ce n'est pas une régate classée, c'est une promenade. On n'est pas des voileux, on a la voile mais on n’est pas comme les Bretons", déclare en riant Elie Malard, propriétaire de la Bépa.
La surface des voiles, l'esthétisme du bateau, chaque détail est passé en revue pour élire le plus beau gréement de la côte. Les critères ? "La construction des bois, avec les acajous, les bois nobles et les expériences qui sont faites en pleine mer. On regarde aussi l'ancienneté du capitaine et la passion qu'il met dans son défilé", détaille Armande Barrère, membre du jury.
"Uniquement l'humain"
Une fois à l'épreuve des vagues, se découvre alors le fascinant ballet des voiles latines. "C'est la démonstration que ces bateaux très anciens ont toujours une capacité et une mobilité en mer. Ce qui est très surprenant de nos jours, où toute l'électronique nous assiste, là c'est uniquement l'humain qui fait avancer le bateau et ça, ça n'a pas de prix !" se réjouit Marc Barré, président des plaisanciers du port de Canet.
Ces barques et voiliers, vestiges toujours debout et fiers d'une époque révolue, marquée par la pêche. Ils s'offrent désormais au regard des touristes, nés bien après eux.
Écrit avec Florie Castaingts.