A Claira, près de Perpignan, l'Association départementale des sourds sera bientôt privée de locaux. La commune menace en effet de raser son bâtiment d'accueil pour en faire un parking.

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A Claira, près de Perpignan, l'Association départementale des sourds  risque d'être bientôt privée de locaux. La commune projette de raser son bâtiment d'accueil pour en faire un parking. Les membres de l'association ont manifesté leur colère samedi 7 janvier. L’objectif était clair : il s'agissait de faire du bruit pour se faire entendre.

Parents mobilisés

Sur place, Loïc, interrogé par France 3 Pays catalan, a indiqué s'y rendre régulièrement pour son fils atteint du syndrome de Laudan Kleffner, une maladie qui lui fait perdre la faculté et la compréhension de la parole. "Pour lui la langue des signes c'est très important et ça lui permet de communiquer plus tard et on ne voit pas pourquoi ils veulent raser un bâtiment. Ca ne rime à rien. Il faut qu'on se mobilise", assure le père de famille.

Lieu de rencontres et d'échanges

Lydia, maman d'un petit garçon atteint de surdité aussi, est là également: "Je trouve dommageable qu'en 2023 on doive manifester pour des personnes en situation de handicap, pour avoir des droits et soutenir une association au sein de laquelle on peut se retrouver et partager ses expériences lorsque l'on est dans cette situation".

Récupération politique

Les locaux de l'association sont aujourd’hui menacés de destruction. La commune souhaite en effet y construire un parking. Un projet connu depuis son élection selon le maire qui dénonce une récupération politique. "Tout était programmé longtemps à l'avance. C'est d'ailleurs pour cela qu'il n'y avait que peu de monde à cette manifestation. 105 personnes, ce n'est pas énorme", réagit Marc Petit, maire (SE) de Claira.

Deux salles différentes ont été proposées à l’association. Aucune ne semble répondre à leurs critères. L’association demande aujourd’hui la reconduction du bail pour trois ans supplémentaires. Si aucun accord n’est trouvé, elle devra quitter les locaux le 16 février prochain.

Ecrit avec Romane Sabathier.

 

 

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