Des décès par arme à feu : c'est la conclusion des autopsies pratiquées sur les corps du propriétaire retrouvé dans sa maison à vendre de Canhoès (Pyrénées-Orientales) et d'un agent immobilier découvert dans une caravane au Soler, fin février. La piste d'un suicide ayant suivi un assassinat semble se préciser. Trois enquêtes sont ouvertes.
Près de dix jours après la découverte des corps sans vie du propriétaire d'une maison de Canohès et d'un agent immobilier retrouvé au Soler (Pyrénées-Orientales), la thèse du suicide ayant suivi un assassinat semble se préciser. Les autopsies révèlent en effet que la première victime, qui souhaitait vendre sa propriété, est décédée par arme à feu, tout comme le second protagoniste, dont le cadavre se trouvait dans une caravane, sur le terrain appartenant à ce même vendeur.
Trois enquêtes restent ouvertes pour tenter de démêler les fils de cette affaire. L'une, pour recherche des causes de la mort, concerne le détenteur de la maison de Canohès. L'autre, pour assassinat, est en rapport avec le décès de l'agent immobilier. Le procureur de la République de Perpignan Jean-David Cavaillé précise dans un communiqué :
L'autopsie faite dans le cadre de l'enquête en recherche des causes de la mort confirme un décès par arme à feu dans des circonstances compatibles avec un suicide. L'autopsie faite dans le cadre de l'enquête pour assassinat révèle un décès consécutif à des blessures par arme à feu au niveau de la tête.
Jean-David Cavaillé, procureur de la République de Perpignan
Impacts de plomb face au domicile du vendeur
Un examen balistique complémentaire a été ordonné concernant l'agent immobilier, qui ne portait pas d'autre trace de violence. Quant à la troisième enquête qui se poursuit également, elle a pour but de faire la lumière sur des faits antérieurs (découverts sur dénonciation) d'impacts de plombs retrouvés sur des véhicules et bâtiments se trouvant en face de la maison du vendeur qui se serait suicidé.
Nos reporters Philippe Georget et Elliott Sentenac s'étaient rendus dans le lotissement du drame et avaient assisté à la conférence de presse du procureur la semaine dernière.
Le Parquet précise que, pour l'heure, rien ne permet de faire le lien entre ces impacts de plombs et les deux hommes décédés par arme à feu.