Couverture téléphonique aléatoire, médecins de plus en plus rares… Dans le Conflent et en Cerdagne, les maires ont le sentiment d’être abandonnés par les services publics. Aussi ont-ils décidé d’exprimer leurs doléances au gouvernement.
"On est les enfants pauvres de la France." Patrice Arro, le maire de Corneilla-de-Conflent, dans les Pyrénées-Orientales, se sent comme oublié. Et il n’est pas le seul : les autres élus locaux ont eux aussi l’impression d’être délaissés par l’Etat.
Leur quotidien est notamment perturbé par une couverture téléphonique et internet aléatoire :
"Les médecins, les artisans, les agriculteurs, ne s’installeront plus s’ils n’ont plus les moyens de communiquer. A l’heure de la dématérialisation, on ne peut pas dire à quelqu’un de dématérialiser si internet ne fonctionne pas", déplore Jean-Paul Pelras, rédacteur en chef du journal "L’Agri", qui a publié un appel pour que "le haut-pays ne plie pas boutique".
Accès routiers vieillots, réseau électrique fragile...
Au-delà des problèmes de communication, ce sont aussi les accès routiers vieillots, des services publics de moins en présents, des médecins de plus en plus rares, un réseau électrique fragilisé au moindre coup de vent…
"A force, les gens vont voir ce qu’il se passe ailleurs. Ils ne restent pas dans le coin. A cause de ça on a du mal à vivre du tourisme, à créer notre activité économique", constate, amer, Patrice Arro.
Les élus du territoire ont décidé de monter au créneau : leurs doléances seront bientôt adressées au président et au gouvernement.
Le reportage de Dorothée Berhault et Joan Lopez :