Service réduit le lundi et le jeudi. Depuis début juillet, le train jaune, symbole du tourisme en pays catalan, fonctionne au ralenti. En cause, un mouvement de grève des cheminots contre la suppression de plusieurs postes mais aussi contre le prix prohibitif du transport jusqu'à Latour de Carol.
C'est un des joyaux du tourisme en Pays catalan : le petit train jaune serpente dans les Pyrénées depuis 107 ans. Mais cette année, il connaît quelques ratés. En effet, depuis début juillet, les cheminots poursuivent un mouvement de grève les lundi et jeudi pour protester contre des suppressions de postes et la remise en cause d'un vrai service public. Ce qui n'est pas sans impact sur l'économie locale.
Le train jaune indispensable au développement local
Plus de la moitié des départs du train jaune sont supprimés les lundis et les jeudis. Résultat, une bonne partie des touristes rebroussent chemin et deux jours par semaine, les commerces de Mont-Louis et de Villefranche-de-Conflent restent desespérement vides. Un manque à gagner certain pour les boutiques et restaurants de ces bourgs pyrénéens dont c'est l'activité principale.
"Ça n'arrange personne, ni les cheminots qui perdent de l'argent, ni les commerçants qui perdent de la clientèle" résume Hélène Mérigot, qui tient un magasin de souvenirs à Villefranche-de-Conflent.
Un impact direct qui démontre, s'il le fallait, l'importance de conserver l'activité du petit train jaune en Pays Catalan. Et c'est aussi le sens du conflit qui oppose les cheminots à la direction de la SNCF.
Le cri d'alarme des cheminots du train jaune
"On veut que ça redevienne un vrai train du quotidien. Il est impensable de payer 40€ pour monter à Latour de Carol, c'est pas du service public" explique Julien Berthélémy secrétaire CGT des cheminots de Villefranche-de-Conflent.
Au départ, le conflit porte sur la suppression de trois postes à court et moyen terme. Car selon eux, derrière l'image d'Epinal du petit train jaune, se cache la volonté de la SNCF de tuer à petit feu ce symbole des Pyrénées catalanes. Tout y passe : suppression de trains, défaut d'entretien, horaires inadaptés et tarif prohibitif.
Faute d'accord avec la direction de la SNCF, la situation pourrait se tendre d'avantage car les cheminots envisagent de passer à 4 jours de grève par semaine.