Six employés et syndicalistes du groupe La Poste comparaissaient mercredi 5 avril devant le tribunal judiciaire de Perpignan pour le blocus du centre du courrier des Pyrénées-Orientales depuis 16 jours. La justice a jugé cette action contraire à la loi. Face aux sanctions possibles, l'occupation a été levée en milieu d'après-midi.
24 heures après l'audience, le tribunal judiciaire de Perpignan a rendu sa décision, ce jeudi. Le piquet de grève et le blocage du centre de courrier de La Poste sont jugés contraire à la loi.
La justice estime que le blocage commencé le 21 mars dernier dépasse les limites légales du droit de grève. Elle a assorti la poursuite du mouvement à de lourdes amendes.
250€/h d'amende pour chacun des six salariés
Six salariés du groupe avaient été assignés à comparaître par la direction. S'ils maintiennent le blocage, chacun d'entre eux s'expose désormais à une amende de 250 euros par heure.
Nous sommes en colère. Cette décision, c'est le reflet d'une justice de classes aux ordres du patronat. C'est une attaque en règle contre les droits des salariés. Les amendes étant énormes, nous avons décidé de stopper notre action.
Alexandre Pignon, secrétaire départemental CGT La Poste 66
Les salariés concernés envisagent de faire appel du jugement. Mais l'appel n'étant pas suspensif, syndicats et employés ont décidé de lever le blocage ce jeudi à 16h.
La direction de La Poste indique qu'"elle souhaite continuer à dialoguer". Elle a toutefois refusé un rendez-vous aux grévistes et aux syndicalistes aujourd'hui.
Ecrit avec Marie Boscher.