A Saleilles, dans les Pyrénées-Orientales, un campement sauvage de gens du voyages fait polémique depuis plusieurs semaines. Le 17 décembre dernier, la commune a saisi le tribunal administratif pour déloger les caravanes. La justice vient de lui donner raison.
C'est une histoire qui dure depuis plus d'un mois. A Saleilles, dans les Pyrénées-Orientales, entre 80 et 90 caravanes ont élu domicile illégalement sur des terrains de la commune, après avoir été délogées de Cabestany, situé à quelques kilomètres.
Une ordonnance du tribunal administratif a bien été émise il y a quelques semaines pour obliger les gens du voyage à quitter les lieux. Pourtant, la préfecture n'a pas réagi.
Le 17 décembre dernier, le maire de Saleilles a donc décidé de porter plainte contre l'Etat par une ordonnance de référé liberté pour accélérer le processus d'expulsion.
Le tribunal administratif donne raison à la commune
Ce samedi 21 décembre, le tribunal administratif s'est rangé du côté de la commune.
Dans son jugement, il demande à la préfecture de procéder à l'expulsion des caravanes au plus tard le 3 janvier 2020, mettant en avant des "atteintes graves au droit de propriété, à la salubrité et à la sécurité publique."
L'Etat a également été condamné à verser 1500 euros à la commune de Saleilles, au titre des "frais irrépétibles" (qui comprennent tous les frais liés aux besoins de la procédure).
La préfecture va-t-elle vraiment agir ?
Malgré la décision du tribunal administratif, la préfecture se demande toujours où les caravanes pourront s'installer après leur expulsion de Saleilles.
Et pour cause : les quatre aires de gens du voyage existantes à Perpignan et gérées par l'agglomération sont actuellement fermées pour cause de travaux.
Selon l'agglomération, ces travaux de réhabilitation sont nécessaires, après des dégradations causées précédemment par des gens du voyage.