Après la découverte d'inscriptions et de restes de sanglier à la mosquée de la fraternité, les réactions condamnant la profanation de la grande mosquée de Perpignan sont nombreuses. Bernard Cazeneuve parle "d'actes qui n'ont pas leur place dans la République".
Des restes de sanglier ont été jetés hier soir dans l'enceinte de la grande mosquée de Perpignan (Pyrénées-Orientales), où le mot "Dehors" a notamment été tagué sur un mur ainsi que des croix gammées.Bernard Cazeneuve ministre de l'Intérieur :
De tels actes n’ont pas leur place dans la République et leurs auteurs devront en répondre devant la Justice
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur a fait part de son indignation devant la profanation de la grande mosquée de Perpignan, devant laquelle ont été découvertes ce matin une tête de sanglier ainsi que des inscriptions racistes.Bernard Cazeneuve assure tous les habitants de Perpignan de confession musulmane de son soutien et de sa solidarité.
Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national contre l'islamophobie du Conseil français du culte musulman (CFCM), a "condamné avec force cet acte odieux nuisible au "Vivre ensemble".
"Il y a déjà eu plus de 400 actes antimusulmans en 2015 et je vois que 2016 débute également avec des provocations inutiles", a-t-il déclaré à l'AFP.
Louis Aliot, vice-président du FN et conseiller municipal de Perpignan, a lui aussi "condamné avec la plus grande fermeté" cet acte "inqualifiable, lâche et imbécile".
"J'espère... que cet acte odieux ne servira pas de prétexte aux politicards locaux pour une récupération politique qui serait indécente", a-t-il ajouté, dans un communiqué.
Sur place à Perpignan, Salim Bencheik président collectif mosquée Fraternité à Perpignan parle de lâcheté et de volonté de détruire l'esprit de fraternité de la communauté.