Un policier suspendu suite à des images où on le voit frapper violemment la tête d'un garçon contre un mur

L'officier avait été filmé frappant violemment un mineur en marge d'une intervention dans un quartier populaire de Perpignan, le 29 novembre. Placé sous contrôle judiciaire des suites de sa garde à vue, il est suspendu de ses fonctions jusqu'à son jugement. Louis Aliot, le maire Rassemblement national de la ville, rappelle que "la police a tout [son] soutien".

Il n'exercera plus ses fonctions jusqu'à jugement, le 6 mai 2023. Suspecté de violences à l'encontre d'un mineur étranger, un policier municipal de Perpignan est placé sous contrôle judiciaire.

Les faits se sont déroulés le 29 novembre dernier. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, repérée puis publiée par le site Médiapart, un groupe de six policiers encercle un jeune homme dans le quartier Saint-Mathieu de Perpignan, en marge d'une intervention sur un point de deal.

L'un des agents frappe violemment la tête du garçon contre le mur - qu'on entend pousser un cri - avant de lui asséner des coups de pied dans les mollets pour le mettre à terre.

durée de la vidéo : 00h00mn15s
Selon des informations révélées par Médiapart, des policiers municipaux de Perpignan auraient frappé un mineur menotté à l'occasion d'une intervention liée au trafic de stupéfiant. ©DR

"Violences par personne dépositaire de l’autorité publique"

Le procureur de la République, Jean-David Cavaillé, a dès lors ouvert une enquête. Sollicité par France 3 ce mardi, il confirme que "le suspect a immédiatement été déféré devant le parquet des suites de sa garde à vue" à la fin du mois de décembre, avant que le juge des libertés ne le place sous contrôle judiciaire.

Le policier est donc suspendu jusqu'au 6 mai. Ce jour-là, lors de son procès, il devra répondre de "violences sans ITT par personne dépositaire de l’autorité publique", ajoute le procureur de la République.

"Pas besoin de commentaires, c'est la suite logique de l'enquête", réagit de son côté le maire de la ville Louis Aliot, avant de l'affirmer à nouveau : "la police a tout [son] soutien".

Mineur non accompagné

"L’intervention a eu lieu sur un point de deal connu dans un quartier gangrené par le trafic de stupéfiants. L’individu en question est en situation irrégulière sur le territoire français, il s’est échappé du foyer dans lequel il avait été placé suite à son interpellation", affirmait l'élu Rassemblement national dans de précédentes déclarations.

D'après le procureur de la République, la victime des coups du policier est un Mineur étranger non accompagné (MNA). Il n'est donc pas irrégulier mais théoriquement protégé par le droit français.

Ce jeune homme a lui aussi été placé en garde à vue, à la suite de laquelle il a écopé d’un "avertissement pénal probatoire" - l'équivalent d'un rappel à la loi - pour détention de stupéfiants. Il n'a pas porté plainte contre l'agent : le parquet s'est autosaisi du dossier.

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