Plus de 200 personnes viennent d'être évacuées à Cerbère dans les Pyrénées-Orientales où un incendie s'est déclenché sur les hauteurs ce matin. Plus de 300 hectares ont déjà été ravagés par les flammes, des renforts de sapeurs pompiers arrivent de Montpellier et Toulouse.
Les évacuations à Cerbère ont commencé en début d après-midi, notamment dans les quartiers au-dessus de la gare de cette station balnéaire située entre Perpignan et l'Espagne.
Entre 200 et 300 personnes ont été évacuées à 15 h
Christian Grau, maire de Cerbère
" Entre 2OO et 300 personnes ont été évacuées " , selon Christina Grau, le maire de Cerbère.
Les gendarmes demandent aux habitants de rester confinés pour l'instant. La mairie vient d'ouvrir le gymnase de Cerbère pour accueillir les évacués. Les adjoints sont mobilisés pour accueillir la population.
Cerbère coupée du monde
Cerbère est coupée du monde cet après-midi , avec une seule route fermée côté France comme côté Espagnol. Tous les accès routiers sont bloqués et les renforts de pompiers passent par le col du Perthus , côté espagnol, pour arriver sur place.
Les sapeurs pompiers de l'Hérault ont envoyé une colonne en renfort soit environ 80 soldats du feu, et Toulouse fournit un groupe Feux de Forets et un chef de colonne. Des renforts de l'Aude et de l'Ariège sont également en route.
Au total, 320 sapeurs-pompiers vont certainement passer la nuit au milieux des flammes.
Les pompiers espagnols, eux, s 'attaquent au feu côté sud de la frontière.
Les canadairs sont arrivés sur place en début d'après-midi et tentent d'éteindre les flammes. Ils ont largué à hauteur du pic Joan entre Cerbère et Banyuls-sur-Mer, mais ont du repartir à cause du vent trop violent. Sur place, il reste 2 Dash pour larguer du produit retardant.
300 hectares brûlés
L'incendie s'est déclaré ce dimanche matin à 9h30, à Cerbère, au Cap Peyrefite, au niveau de la voie ferrée.
En milieu d'après-midi, les flammes ont déjà ravagé 300 hectares.
Les sapeurs pompiers sont " inquiets " et trouvent la situation " défavorable " , un vent puissant, dépassant les 100 km/h, attise en effet les flammes.
" C'est une zone très sèche et le vent violent est dangereux ", précise l'officier communication du Sdis.
A 16h , le feu n'est ni maitrisé ni fixé et est en propagation libre
Guillaume Lopez, Officier de Communication Sdis 66
Il y a, de plus, des feux tourbillonnants dans les ravins, très dangereux pour les sapeurs pompiers. C'est ainsi qu'une pompier volontaire de la caserne du Boulou avait trouvé la mort sur ce même secteur en 2015.
Le Préfet des Pyrénées-Orientales est attendu sur place à 17h.
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