Visa pour l'image "Donner de l'importance aux mecs de Daech, on ne le veut plus"

Jean-François Leroy présente l'édition 2017 de Visa pour l'image à Perpignan. 25 expositions, 7 femmes photographes, 3 expositions sur Mossoul mais pas une sur les attentats. "Si on en parle trop, on fait leur promotion" explique le directeur du festival international de photojournalisme.

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Trois expositions sur Mossoul sont au programme de l'édition 2017 de Visa pour l'image. "L'amère reconquête" d'Alvaro Canovas pour Paris Match au début de l'offensive irakienne en octobre 2016, "La chute du Califat" de Lorenzo Meloni pour Magnum et enfin le travail de Laurent Van Der Stockt pour le Monde, "La bataille de Mossoul". "Il s'agit de montrer le recul progressif de Daech" explique le fondateur du festival de photojournalisme Jean-François Leroy. Quand on lui demande pourquoi il n'y a pas de place sur les murs pour une exposition sur les attentats perpétrés par l'Etat islamique, la réponse est directe. "Si l'on en parle trop, on en fait la promotion. On a réfléchi avec l'équipe, donner de l'importance aux mecs de Daech, on ne le veut plus. " De plus il estime que ces photos se ressemblent toutes.

Jean-François Leroy, directeur du festival Visa pour l'image justifie le choix de ne pas exposer de photos d'attentats lors du festival international de la photographie de Perpignan en septembre 2017.

Qui se souvient du nom des victimes de Merah ?

Le patron du festival ne veut plus de cette longue litanie des attentats lors des rétros mensuelles de l'actualité projetées le soir au Campo Santo."Tout le monde se souvient de Mohamed Merah et personne ne se souvient du nom de ses victimes. Quelque part on a raté quelque chose dans la presse, il faut y réfléchir." a conclu Jean-François Leroy.

7 femmes

7 femmes photographes font partie de cette édition riche de 25 expositions. Jean-François Leroy les cite toutes une à une pour saluer leur travail. Parmi elles Sarah Caron a enquêté sur l'arrivée de la culture musulmane à Cuba, l'américaine Renée Byer est allée à la rencontre de ces Afghans traducteurs ou fixeurs pour l'armée américaine qui ont été abandonnés par les USA.

Toutes ces reportages sont à voir à Perpignan dès le 2 septembre 10 h 00 et jusqu'au 17 septembre à Perpignan principalement autour du couvent des Minimes. Les lieux d'expositions ont été concentrés pour des raisons de sécurité. Et cette année l'inauguration se fera tôt. "Dès 9 h 00 au lieu de 11 h 00 pour éviter les pique-assiettes" ironise Jean-François Leroy.
La conférence de presse du festival international de la photographie de Perpignan a présenté le programme des expositions et les choix du directeur Jean-François Leroy notamment par rapport aux photos des attentats volontairement absentes du festival. Reportage d'Aude Cheron et Frédéric Savineau ©France 3 pays catalan


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