Les incidents de samedi soir entre les participants à une rave-party non-autorisée dans le Gard et les forces de l'ordre, ont fait 18 blessés chez les gendarmes, dont un grave, a-t-on appris dimanche auprès de la gendarmerie. Il y aurait 4 ou 5 blessés légers côté teufeurs.
Il s'agit de blessures légères "contusions, plaies, doigts retournés", pour la plupart d'entre eux. Un gendarme a cependant dû être hospitalisé avec "un traumatisme facial important", a précisé le colonel Pierre Poty du groupement de gendarmerie du Gard. La victime est depuis sortie de l'hôpital, a-t-il précisé.
Environ 600 voitures et 2.000 raveurs présents depuis vendredi
Les forces de l'ordre avait demandé samedi matin aux organisateurs d'annuler leur fête, prévu dans un hangar de l'ancien site industriel d'ArcelorMittal à Laudun-l'Ardoise dans le Gard, considéré par les autorités comme dangereux.
Des galeries souterraines" parcourent "toute une partie du site". Ces galeries "peu profondes" et "recouvertes par des plaques de béton anciennes", peuvent s'effondrer sous le poids d'un véhicule, a souligné le colonel Pierre Poty du groupement de gendarmerie du Gard.
De plus, le hangar dans lequel était prévue la rave était "ancien" et "doit être prochainement détruit". Les autorités craignaient que les vibrations ne le fasse s'effondrer.
En début de soirée, 85 gendarmes sont venus pour faire démonter la sono de manière plus contraignante. "Tout a été démonté et chargé vers 21h-21h30", a raconté le gendarme. "C'est quand on a décroché qu'il y a eu un déchaînement de violences", a-t-il poursuivi. Certains des participants ont lancé des cailloux, dont certains, contiennent à cet endroit, des nodules métalliques. "J'ai de gros dégâts sur les véhicules", dont "la carosserie a été percée", souligne-t-il.
Samedi soir, Samuel Raymond, chargé de mission à l'association de médiation auprès des organisateurs de soirée Freeform, qui défend la culture "free party", avait dénoncé une intervention "assez brutale" des gendarmes.
Il y a une disproportion entre la méthode utilisée et les troubles largement mineurs à l'ordre public", a regretté Samuel Raymond, observant qu'en général "dans ce type de situation, les forces de l'ordre interviennent à la fin auprès des organisateurs".
"Nous intervenons très rarement pour faire cesser" ce type d'événement, a confirmé le colonel de gendarmerie, qui justifie cette intervention par "la problématique d'un site extrêmement dangereux" cette fois-ci.