Le saxophoniste ex-collégien de Marciac Emile Parisien en concert au New Morning avec Joachim Kühn et Michel Portal

Emile Parisien, qui se déhanche sur ses anches en quête d'absolu sur toutes les scènes, sera samedi en concert à Paris (New Morning), où ce saxophoniste originaire de Cahors et formé à Marciac, avide de rencontres, reçoit deux fortes personnalités: Joachim Kühn et Michel Portal.

Les deux "géants" Joachim Kühn et Michel Portal figurent sur son nouveau disque, "Sfumato" ("Flou artistique"), un album "plutôt introspectivement triste", analyse Emile Parisien, qui reçoit ses aînés en concert à Paris, au New Morning samedi..

"J'ai un respect sans faille pour les anciens et tout ce qu'ils m'ont apporté, dit Emile Parisien. Adolescent, je n'aurais jamais imaginé que ça arriverait" de
jouer avec eux.

"Je suis quelqu'un de très timide, et (la musique) c'est mon vecteur pour exprimer qui je suis, poursuit-il. Mes intentions musicales sont portées par le corps et l'esprit."

Ses performances sont d'une telle intensité qu'elles ont suscité le désir de grands improvisateurs --Portal, Kühn, mais aussi Daniel Humair ou Jean-Paul Céléa-- de se mesurer à lui.

Né à Cahors il y a 34 ans, ce fils de mélomanes a fait son apprentissage à l'alto, avant d'entrer dans la classe jazz du collège de Marciac où il s'est orienté vers le soprano et le ténor, puis de suivre l'enseignement du Conservatoire de Toulouse en saxophone classique et contemporain.

A l'âge de 22 ans, Emile Parisien monte son premier quartette, qui existe toujours. Ce petit bonhomme qui "venait de la campagne" a vite grandi, et récolté logiquement les fruits de son talent, avec notamment en 1992 le Prix Django Reinhardt, récompense suprême de l'Académie du Jazz décernée au meilleur musicien de jazz français de l'année. 

"Poulp", une composition de son nouveau disque, est un condensé de la démarche d'un musicien ne s'interdisant rien. Et s'il a choisi à un moment de "dévier, par besoin de liberté", il ne renie rien dans son parcours.

Introduction bruitiste, brèves salves swing, passages ancrés dans la tradition du hard-bop, final free... "Avec ce souci de la narration, pour laisser du sens

à ces péripéties musicales", explique Emile Parisien. Et un gros travail sur le son, un son chaud de soprane sonnant parfois comme un alto, "à travers lequel je fais passer ma sensibilité".

 "Je fais de la musique pour m'exprimer et pour partager. Je suis un curieux", 


s'épanche encore ce musicien qui a plusieurs terrains de jeu.  


Pour lui, la scène est aussi une fuite.

"Tout ça n'est pas contrôlé complètement, on est happé par quelque chose. On donne beaucoup et dans l'heure qui suit, on se retrouve dans une chambre, tout seul."

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