La sécurité routière vient de mettre en ligne une carte des installateurs agréés d’éthylotest anti-démarrage. Il y en a vingt et un en Occitanie. Une alternative au retrait de permis peu utilisée pour le moment.
Depuis janvier 2019, les conducteurs contrôlés en état d’ivresse (alcoolémie supérieure à 0,8 g/l de sang) peuvent échapper à la suspension du permis de conduire en optant pour l’installation d’un éthylotest couplé au circuit d’alimentation de leur voiture.
Le principe est simple : à chaque fois qu’on prend le volant, on doit souffler. Si on n’a pas bu, on peut rouler. Dans la demi-heure qui suit le démarrage, on doit à nouveau souffler une fois. Si le taux d’alcool dépasse la limite autorisée, la voiture ne démarre pas.Ce dispositif est efficace, il a fait ses preuves dans de nombreux pays, dont l’Australie et les États-Unis. Il responsabilise le conducteur et on observe une baisse de la récidive.
L’éthylotest anti-démarrage permet en outre au conducteur de pouvoir continuer à utiliser sa voiture pour aller au travail, ou même pour sa vie privée.
Malgré tous ces avantages, le dispositif n’est pas fréquemment utilisé. C’est la préfecture qui peut le proposer ou l’imposer, mais pour quelque 10 000 arrêtés pris en ce sens depuis janvier 2019, on ne compte que 2 500 éthylotests réellement installés.
Le frein principal, c’est son coût : environ 1 400 € à l’achat, entre 100 et 200 € par mois à la location. La sécurité routière espère une baisse du prix dans les prochains mois avec la multiplication des installateurs agréés. C’est la raison pour laquelle elle publie une carte sur son site internet
https://www.securite-routiere.gouv.fr/reglementation-liee-lusager/conducteurs-avec-ead/liste-nationale-des-installateurs-eadEn Occitanie, on en trouve vingt et un, avec des situations très différentes selon les départements. Il n’y a aucun installateur agréé dans le Lot et en Lozère, alors qu’on en dénombre quatre en Haute-Garonne et dans le Tarn-et-Garonne.