La start-up d'écotechnologie française Deinove, basée à Grabels près de Montpellier, a annoncé un net progrès pour son biocarburant de deuxième génération obtenu via des bactéries, avec un triplement de ses rendements en 18 mois.
L'entreprise est parvenue à produire de l'éthanol à 9%", contre environ 3% en septembre 2012, lorsque Deinove avait revendiqué une première mondiale en produisant des biocarburants avec ce nouveau procédé.
"Ces résultats placent Deinove au premier rang de la compétition internationale sur les biocarburants de deuxième génération, issus de la biomasse non alimentaire", se réjouit la société dans un communiqué.
Selon l'entreprise, ce rendement dépasse très largement le seuil "permettant d'envisager une exploitation industrielle du procédé". "Aucun autre procédé bactérien de fermentation n'a démontré de telles capacités à ce jour", souligne-t-elle.
Deux étapes restent à valider avant le passage au stade industriel, prévu en 2015, dont une nouvelle campagne d'essais dans des "bioréacteurs" de 300 litres, dont les résultats seront connus avant la fin du premier semestre.
L'éthanol (plus communément connu sous le nom d'alcool) est un carburant qui se substitue à l'essence. De l'éthanol de première génération, obtenu à partir de canne à sucre, de maïs ou encore de betteraves, est déjà incorporé dans de nombreux pays dans le monde, le Brésil et les Etats-Unis étant les deux principaux producteurs.
On produit également des quantités significatives de biodiesel avec le colza ou le palmier à huile. Mais le bilan environnemental contesté et la pression des agrocarburants sur la demande mondiale en produits alimentaires pousse la recherche et les subventions vers les biocarburants dits de deuxième génération, c'est à dire utilisant de la biomasse non comestible (paille, bois, déchets agricoles, etc.).
De nombreuses technologies s'affrontent pour tenter de parvenir à une production de masse économiquement rentable.