Les départements pyrénéens et la région Occitanie se sont associés jeudi au recours devant le Conseil d'Etat déposé mercredi par la région Auvergne-Rhône-Alpes, réclamant l'ouverture des stations de ski pendant les vacances de Noël
La région Occitanie s'est associée jeudi au référé déposé la veille par Rhône-Alpes-Auvergne au Conseil d'Etat pour obtenir la réouverture rapide des remontées mécaniques fermées par le gouvernement en raison de la crise sanitaire.
"Pour les professionnels, les salariés, les saisonniers, les acteurs de la montagne et les collectivités locales, cette mesure annoncée par le président de la République est incompréhensible et incohérente", expliquent dans un communiqué le conseil régional et les quatre départements pyrénéens d'Occitanie (Pyrénées-Orientales, Ariège, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées).
Les collectivités dénoncent une interdiction de mettre en service les remontées mécaniques "prise avant même que la concertation engagée par le gouvernement soit conduite à son terme". Elles demandent à l'Etat de "territorialiser la prise de décision, la situation sanitaire étant différente d'un massif à l'autre".
Selon la région Occitanie, qui regroupe la plupart des stations des Pyrénées, près de 20.000 emplois sont en jeu et l'activité ski est un élément-clé pour le maintien des commerces de proximité, de services et transports publics dans les régions montagneuses.
Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, avait annoncé qu'un "référé liberté serait déposé" devant le Conseil d'Etat, estimant que c'était "la seule façon de se faire entendre".
Le Premier ministre Jean Castex a appelé les Français à ne pas se rendre à l'étranger pour aller skier, et indiqué que le gouvernement envisageait une période d'isolement de sept jours pour les skieurs de retour de l'étranger.
Cette semaine, élus et professionnels du ski se sont mobilisés dans les Alpes et les Pyrénées pour le droit de travailler dès la période de Noël en dépit du veto gouvernemental.
Le Conseil d'Etat examine en principe les référés dans un délai de 48 heures. Il pourrait rendre sa décision en début de semaine prochaine.