L’architecte en chef des monuments historiques et les services patrimoniaux de la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) se sont réunis ce lundi 9 novembre dans la cathédrale de Montauban pour mettre en place les procédures de surveillance des fissures découvertes dans la nef.
Lors de la dernière visite de contrôle le 30 octobre dernier, d’importantes fissures ont été découvertes dans la première travée de la nef de la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption. Des témoins en plâtre avaient été posés pour tester l’évolution quotidienne des fissures. D’autres dispositifs seront installés dans les prochains jours.
Cette réunion de lundi a permis aux services du patrimoine et à l’architecte en chef des monuments historiques de constater les fêlures et de « définir les conditions d’une mise sous surveillance scientifique de l’édifice », selon le communiqué de la préfecture de région Occitanie.
L’architecte en chef transmettra à la Direction Régionale des Affaires Culturelles son cahier des charges avec l’appui d’un bureau d’études techniques et consultation d’entreprises spécialisées.
Les travaux de restauration de la cathédrale n'interviendront qu'une fois le diagnostic établi.
L’installation de capteurs
Un dispositif de capteurs de surveillance sera mis en place courant décembre.« Des fissuromètres reliés à un relais GSM, procédure utilisée habituellement pour surveiller l'activité des fissures sur les ouvrages de maçonnerie…ces capteurs permettront de mesurer et d’analyser précisément l’évolution des pathologies. Une procédure d’alerte sera définie en cas d’accélération inquiétante des mouvements structurels. »
Soupçons sur le chantier du parking à proximité ?
Voisin de la cathédrale, un parking souterrain de 450 places sur 5 niveaux, dont les travaux toujours en cours, interroge sur l’apparition des fissures sur la façade."Les lézardes sont particulièrement visibles entre les fenêtres hautes et les grandes arcades de la première travée du monument", indiquait la préfecture de région dans un récent communiqué. "Il semble que le massif occidental comprenant la façade, la tribune d’orgue et les deux clochers a connu très récemment un important mouvement structurel qui l’a désolidarisé du reste de l’édifice." précisait encore la préfecture.
Le chantier de construction du parking Roosevelt a débuté en 2019 et devrait s’achever au printemps 2021.
Toujours selon la préfecture de région "la nef a été intégralement restaurée entre 1997 et 1998 et un récent référé préventif (décembre 2019) rédigé par un expert judiciaire avait permis de constater le bon état sanitaire de cette partie de l’édifice."