Une statue de la Vierge Marie, placée dans une petite réplique de la grotte de Lourdes, a été retrouvée décapitée ce lundi 2 novembre à Montpezat-de-Quercy en Tarn-et-Garonne : un acte de vandalisme qui prend une dimension particulière après les récents attentats.
Est-ce un "simple" acte de vandalisme, ou y avait-il une véritable intention de profanation ?
Une statue de la Vierge Marie a été retrouvée décapitée, ce lundi 2 novembre à Montpezat-de-Quercy en Tarn-et-Garonne.
Elle est placée dans une petite réplique de la grotte de Lourdes, située rue du Châteaux entre le presbytère et l'Abbatiale Saint-Martin.
Ce faits-divers prend une dimension particulière, après les récents attentats :
- un professeur décapité - Samuel Paty - à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) il y a 3 semaines, pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression
- puis une attaque au couteau ayant fait 3 morts dans la Basilique de Nice (Alpes-Maritimes) il y a 8 jours.
Dans ce village rural, médiéval et touristique, à mi-chemin entre Montauban et Cahors, l'émotion suscitée par cet acte est grande au sein de la population.
Selon l'évêque de Montauban - Mgr Bernard Ginoux - et le père Jérôme Pinel, curé de la paroisse, les Montpezatais sont d'autant plus touchés qu'ils sont attachés à cette statue : c'était, par exemple, le lieu de départ de la procession de l'Assomption le 15 août dernier.Les sentiments qui prédominent sont la tristesse, l'incompréhension et la colère. Quelle qu'en soit la raison, rien ne justifie un tel acte, qui prend une dimension symbolique particulière dans le contexte actuel. Nous n'avons pas de lieux de culte d'une autre religion que chrétienne dans le village : il faut espérer que ce ne sont que les élucubrations de jeunes exprimant leur mal-être par des incivilités, et rien de plus.
Le maire et le curé ont déposé plainte mardi auprès de la gendarmerie.
De précédents actes de vandalisme, constatés depuis plusieurs mois, semblent accréditer la thèse de l'incivilité et non la profanation intentionnelle d'un symbole religieux.