Grève des salariés de la centrale nucléaire de Golfech contre le projet Hercule

Un important mouvement de grève touche la centrale nucléaire de Golfech dans le Tarn-et-Garonne. Les syndicats alertent sur les conséquences du projet Hercule qui selon eux va pénaliser les salariés de la centrale et les usagers.

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C’est comme à l’hôpital.  A la centrale nucléaire, les salariés qui s’occupent de la production sont en grève mais travaillent quand même, question de sécurité.
L’ensemble des syndicats, CGT, CFE-CGC, UNSA, FO, CFDT et SUD, a lancé un appel à la grève contre le projet Hercule. Selon la CGT et la CFE-CGC, le mouvement de protestation entamé ce mercredi soir à 21 heures est bien suivi : environ 90% des salariés de l’équipe de nuit et du matin. L’entreprise compte environ 800 salariés.

Dans l'après midi, l'intersyndicale se félicitait d'un total de 53% de grévistes sur ces 24 heures de grève.
 

"Nationaliser les pertes et privatiser les profits"

Le projet Hercule, c’est le découpage de l’entreprise selon les syndicats. "Un projet qui vise à disloquer EDF pour la partager avec une renationalistation du secteur nucléaire qui sera piloté par l’Etat et le reste livré à la concurrence", explique Eric Kozlowski, délégué syndical CFE-CGC-UNSA.
 

Nationaliser les pertes et privatiser les profits, c’est inconcevable et cela va pénaliser l’usager.

Eric Kozlowski délégué syndical CFECGC

 


"L’usager va financer les outils de production avec ses impôts et payer sa facture à des fournisseurs indépendants qui feront de la marge sans avoir investi dans l’outil de production," déplore le syndicaliste.

"Les factures EDF vont être de plus en plus lourdes" prévient le délégué de la CGT, Jonathan Mongin. "Depuis 10 ans elles ont déjà augmenté de 50 %, ça va continuer. Et quelle sera la réactivité lors des tempêtes", s’interroge-t-il ? Si une entreprise privée prend la main, il doute qu’elle se mobilise autant et aussi rapidement que les agents EDF, elle pourrait préférer réparer dans les secteurs les plus rentables. "C’est la fin du service public Energie", explique Jonathan Mongin.
"Quant aux salariés ce découpage de l’entreprise risque d’entrainer des dégradations des conditions de travail. Le nucléaire c’est comme l’hôpital il y aura une baisse de moyens ce qui se sentira aussi sur la sûreté des installations".

Contactée par France 3 Occitanie la direction de la centrale nucléaire n'a pas souhaité s'exprimer.

Le projet "Hercule" prévoit de scinder EDF en trois entités : une entreprise publique  (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (vert) cotée en Bourse pour la distribution d'électricité et les énergies renouvelables et une troisième (azur) qui coifferait les barrages hydroélectriques dont les concessions seraient remises en concurrence sous la pression de Bruxelles.

 

 

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