Les grèves et blocages dans les ports français coûtent cher aux entreprises du Tarn-et-Garonne. Les exportateurs de pommes sont très touchés et cherchent des alternatives.
Les blocages coûtent cher. Depuis début décembre, les grèves se multiplient dans les ports français. A Marseille, agents portuaires et dockers bloquent les entrées empêchant tout transport de fret.
Les stocks s’accumulent pour les exportateurs de pommes du Tarn-et-Garonne. Il n'y a aucun camion présent sur les quais de chargement à destination des ports français.
Depuis le début de la grève, 20 à 30 containers partent chaque semaine au-lieu d’une centaine habituellement.
Un surcoût estimé déjà à 150 000 euros
Marc Peyres, directeur commercial exportation chez Blue Whale, à Montauban, doit trouver d’autres alternatives pour faire partir sa cargaison.Les ports espagnols, belges et italiens sont donc sollicités avec un surcoût estimé déjà à 150 000 euros.
Aujourd’hui, on absorbe ces coûts-là parce que l’on n’a pas le choix, il faut que l’on exporte. Il faut que l’on tienne les programmes avec nos clients. Dès que l’on réduit les quantités ou que l’on ne répond pas à la demande des clients, ils vont s’approvisionner en Italie, aux Etats-Unis.
"L'équilibre financier des petites entreprises est en péril"
Le Tarn-et-Garonne est le premier producteur de pommes en France. L'exportation est donc primordiale pour toutes les petites et moyennes entreprises. "Grâce à la pomme nous faisons travailler des PME et TPE sur l’ensemble du territoire dans des zones très reculées", précise Philippe Raynaud, directeur d'Harmonie, société d'import export.Et la situation n’est pas prête de s’améliorer, le syndicat CGT appelle à un port "mort" pour une durée de 72 heures et n’exclut pas de prolonger l’action pendant encore une semaine.Je ne pense pas que ce soit la solution de bloquer les ports, on appauvrit les producteurs français. Cet équilibre financier-là aujourd’hui dans ces petites entreprises est en péril.
Regardez le reportage de notre équipe de France 3.