Des soignants et des usagers se sont invités à une réunion au sein du CHU de Montauban ce mardi 7 juin. Ils ont exigé la réintégration de collègues récemment évincés et plus généralement du personnel non-vacciné.
Des soignants de l'hôpital de Montauban et des usagers, une centaine de personnes en tout, ont interrompu un comité technique ce mardi matin. Ils ont réclamé la réintégration de 13 soignants écartés par la direction. Celle-ci conteste la validité de leur pass sanitaire. Les manifestants ont aussi exigé le retour de leurs collègues non vaccinés.
"Nous avons pris cette décision car la direction menace de suspension une soixantaine de soignants, explique Christophe Couderc, secrétaire de l'union départemental CGT du Tarn-et-Garonne. Ils en ont suspendu 13 pour leur schéma vaccinal, qu'ils jugent incomplet".
"Or ces personnes disposent d'un schéma valide, précise le syndicaliste. Un des agents a, par exemple, eu le Covid il y a deux mois. Il a retravaillé depuis. Il a 4 mois de délai pour actualiser son pass mais la direction veut le suspendre. Une syndicaliste dont le schéma est valide ne peut plus exercer ni même se rendre au local syndical alors que la loi mentionne qu'elle a le droit, avec ou sans pass".
Patients en danger
Les manifestants ont demandé la réintégration immédiate des 13 salariés suspendus. Ils exigent également le retour des soignants non vaccinés. "On oublie que ce sont eux qui sont allés au carton au début de l'épidémie, sans protection, rappelle Christophe Couderc. Ils n'avaient aucun moyen de se protéger. Et ils ne peuvent pas travailler. C'est inadmissible, d'autant que ça met les patients en danger".
D'après les manifestants, la direction s'est engagée à réexaminer le cas des 13 personnes récemment suspendues. Mais les manifestants se réservent le droit de réagir de nouveau car ils estiment que le gouvernement doit réintégrer l'ensemble des salariés non vaccinés : "une urgence absolue compte tenu de la situation critique de l'hôpital public".
Ils souhaitent également que les rémunérations des infirmières soient revues à la hausse car ils craignent des démissions massives dans les mois qui viennent et un effondrement total du système de santé public.
Cette manifestation intervient dans un contexte très tendu. De nombreux hôpitaux de la région ont des problèmes pour maintenir les services d'urgences ouverts cet été.