La cour d'appel administrative de Toulouse a tranché : elle rejette le recours de deux descendants de réfugiés espagnols internés au camp de Judes, près de Septfonds (82), qui s'opposaient à l'extension d'une porcherie à proximité du mémorial de ce camp.
En 2017, l'exploitant d'un élevage de porcs de Septfonds, dans le Tarn-et-Garonne, demande une autorisation préfectorale en vue d'agrandir son activité. Problème, il est situé à proximité de l'ancien camp de réfugiés espagnols de Judes et de son mémorial.
Des descendants de réfugiés ayant été internés dans le camp ont donc saisi la justice, au nom du respect de la mémoire et de l'histoire.
L'autorisation d'extension délivrée par la préfecture du Tarn-et-Garonne a été contestée une première fois devant le tribunal administratif de Toulouse qui a rejeté la demande des requérants.
Cette fois encore, la cour d'appel administrative donne raison à l'exploitant. Elle juge, dans son arrêt en date du 30 mars 2022, que l'extension, contrainte par une zone d'exclusion d'épandage d'une centaine de mètres autour du mémorial, n'entraînera pas de dangers ou d'inconvénients pour la conservation du site. Et déclare que les requérants sont non recevables à contester la décision préfectorale.