Le porte-parole du parti communiste (PC) du Tarn-et-Garonne a été très actif sur les réseaux sociaux au sujet de l'affaire Benalla. Cet activisme lui a valu d'être fiché par une ONG spécialisée dans la lutte contre la désinformation. Le responsable communiste a saisi la CNIL.
Le fichier recense les comptes Twitters les plus actifs sur l'affaire Benalla. Établi par DisinfoLab, une ONG belge luttant contre la désinformation, ces données devaient permettre de détecter l'existence d'une éventuelle ingérence russe. La masse de tweets, plus de 4,5 millions, pouvait correspondre à l'existence de bots, des robots chargé de gonfler artificiellement le flux sur Twitter.
Cette hypothèse a été écartée. Ce sont bien de vrais comptes, derrières lesquels se trouvent de vraies personnes physiques, qui ont généré le buzz.
Mais c'est justement le problème. Le porte parole du PC 82 s'est retrouvé fiché pour les besoins de l'étude de l'ONG DisinfoLab. Thomas Porte a décidé de saisir la CNIL.
Le tarn-et-garonnais n'est pas le seul à contester son fichage. 3393 personnes figurent dans la liste. Plusieurs "fichés" ont décidé de se tourner vers le "gendarme" du Net.Je viens de découvrir que suite à l’affaire #AlexandreBenalla le pouvoir fiche celles et ceux qu’il qualifie « d’opposant ». Méthode digne des années sombres. Je m’aperçois également que mon nom y figure. Fichage illégal. Je vais saisir la @CNIL pour demander sa suppression. pic.twitter.com/zjijFUW9xh
— Thomas Portes ✊ (@Portes_Thomas) 9 août 2018