A Auty, petite commune du Tarn-et-Garonne, une majorité d'habitants s'oppose, via un référendum d'initative partagée soutenu par le maire, à la privatisation d'ADP (Aéroports de Paris).
A Auty, dans le Tarn-et-Garonne, le référendum d'initiative partagée organisé par la mairie pour s'opposer à la privatisation d'ADP (Aéroports de Paris) semble mobiliser les citoyens. Une majorité des inscrits de cette commune d'environ 150 habitants y a participé, apportant donc un soutien à cette fronde organisée au niveau national.
Contre la vente des "bijoux de famille"
Des députés et des sénateurs de tous bords sont en effet vent debout contre cette privatisation, et entendent affirmer le caractère de service public national d'ADP. Près de 250 parlementaires ont réussi à déclencher la mise en oeuvre de ce référendum national, qui permet à une proposition de loi, présentée par un cinquième des membres du Parlement, d’être inscrite à l’ordre du jour des assemblées si elle est soutenue par 10 % des électeurs.Les habitants d'Auty sont contre la vente des "bijoux de famille", des entreprises nationales françaises. Les gens sont contre l'idée de céder à la finance, aux entreprises, aux grands groupes privés."
Gérard Craïs, maire (PS) d'Auty
Le maire PS de la commune, Gérard Craïs, n'a pas hésité à faire du porte-à-porte pour distribuer des documents à ses administrés leur expliquant les tenants et les aboutissants de ce référendum. Au niveau national, 900 000 signatures ont déjà été enregistrées, dont 60 recensées dans le village d'Auty fin octobre. Pour se concrétiser, le référendum d'initiative partagée doit être soutenu par 10% du corps électoral, soit 4,7 millions de signatures, recueillies sur le site du ministère de l'intérieur.
Le reportage à Auty de Stéphane Compan et Nathalie Fournis