La confrontation autour de l'A69 a connu une nouvelle poussée de fièvre le week-end du 21 octobre avec la mobilisation de plusieurs milliers d'opposants et le démantèlement d'une ZAD. Le concessionnaire "contre-attaque" en insistant, chiffres à l'appui, sur l'état d'avancement du chantier.
Le message est clair : le chantier est bien entamé. Sous-entendu, rien ne peut plus entraver la marche des engins de terrassement. Après un week-end de mobilisation des anti-A69, le concessionnaire (Atosca) montre au créneau.
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L'argumentaire est offensif. Il s'agit de "corriger des contre-vérités". Atosca dément ainsi que la future autoroute puisse présenter un risque pour la faune ou la flore. "Aucune espèce endémique n'a été répertoriée sur le tracé", souligne l'entreprise.
98% des déboisements d'arbres d'alignement effectués
Mais, surtout, Atosca insiste sur le fait que l'autoroute n'est plus un simple projet. C'est déjà une réalité. À la mi-octobre 40% des 450 millions de budget ont déjà été engagés. Et le concessionnaire détaille les réalisations déjà effectuées.
100% des bases de vie opérationnelles, 100% de la base mécanique, 100% de la plate-forme de l'usine de production des enrobés à Puylaurens
Atosca
Un chiffre est particulièrement symbolique : 98 % des arbres d’alignement ont été coupés. Un des collectifs d'opposants à l'autoroute, le Groupement National de Sauvetage des Arbres (GNSA) et son emblématique porte-parole, Thomas Brail, avaient fait de l'abattage des platanes une vitrine de leur combat.
Sur le "gros œuvre" le concessionnaire insiste également sur l'avancée des travaux. Mais c'est moins spectaculaire. En effet, Atosca précise que l'autoroute elle-même c'est-à-dire la bande de bitume n'en est qu'au début du commencement. "40% des travaux de décapage et de préparation de l'assise" ont été effectués pour le moment.