"Je vais faire appel à contrecoeur mais j'y suis forcé", c'est ce qu'a déclaré ce jeudi matin, Stéphan Pélissier. Cet Albigeois est accusé par la justice grecque de "trafic de clandestins". Il avait tenté d'aider sa belle-famille syrienne à rejoindre la France. Il a été condamné à 7 ans de prison
Après la notification par la Grèce de sa condamnation, en son absence, à 7 ans de prison ferme ou à une amende de 12 800 euros, Stéphan Pélissier s'était persuadé qu'il ne devait pas faire appel de ce premier jugement.
Une charge financière supplémentaire
Mais, il y a quelques heures, l'avocat de Stéphan Pélissier l'a contacté et lui a appris qu'en plus des 12 800 euros, il devrait s'acquitter d'un "droit d'accroisement", une sorte de taxe sur les amendes, une taxe se montant à 14 000 euros. Il faut d'ailleurs préciser que dans la décision de justice qui lui avait été envoyée, cette taxe n'était pas notifiée.
Donc si demain, il veut être libre, il doit débourser environ 27 000 euros.
Son véhicule saisi sera vendu
Le véhicule neuf qu'il a utilisé en 2015 pour aller chercher sa belle-famille avait été saisi lors de son arrestation. Il vient d'apprendre que cette voiture serait vendue au profit de l'Etat grec mais que le produit de cette vente ne viendrait pas en déduction de son amende.
Donc appel !
"Dans ces conditions, déclare Stéphan, je suis contraint de faire appel à contrecoeur. Je suis scandalisé, c'est du racket institutionnel."
Rappel des faits
Il a été arrêté alors qu'il tentait de passer la frontière avec sa belle-famille syrienne, arrivée en Grèce illégalement en 2015 après avoir fui leur pays en guerre.
Vidéo : le reportage de Benoît Roux et Véronique Galy