Après 34 ans d'activité, les urgences de l'hôpital psychiatrique du Bon Sauveur ferment leurs portes. C'est désormais l'hôpital général d'Albi qui assure l'accueil des patients.
C'est une page qui se tourne. Pendant trois décennies, les urgences psychiatriques ont été assurées au sein de la structure spécialisée du Bon Sauveur. Mais le service ferme. Et c'est l'hôpital général d'Albi qui prend le relais.
Une meilleure gestion selon la direction du Bon Sauveur
Les urgences psychiatriques quittent les murs de l'hôpital... psychiatrique. Les patients ne seront plus pris en charge par la structure spécialisée du Bon Sauveur. Ils seront adressés ou ils devront se rendre aux urgences "générales" du centre hospitalier d'Albi.
Pour la direction du Bon Sauveur, cette nouvelle organisation des soins est positive. Au micro de notre équipe de reportage, Myriam Brisse et Nicolas Bonduelle, le directeur de l'établissement a même estimé que la prise en charge sera meilleure, plus globale.
Ce n'est plus le patient psychiatrique ou le patient de l'hôpital général. C'est le patient tout court. Chaque patient, quand il vient consulter, peut avoir un trouble somatique ou psychiatrique. Cela évitera une stigmatisation.
Laurent Krajka - Directeur Général du Bon Sauveur
La Fondation privée du Bon Sauveur perd ses "urgences" sans regret. D'autant que l'établissement va ouvrir une nouvelle unité dite "de crise". Elle est composée de 15 lits dont 2 pour les jeunes patients. Mais il ne s'agit pas d'une structure pour les urgences.
Des craintes à l'hôpital général d'Albi
Les "urgentistes" de l'hôpital public vont recevoir le renfort d'un infirmier spécialisé du Bon Sauveur la journée. Mais la crainte existe, chez les soignants, d'être confrontés à des patients et des pathologies pour lesquelles ils ne sont pas formés.
La direction de l'hôpital général se veut rassurante et va proposer des formations.
L'idée n'est pas de faire de nos infirmiers, des infirmiers en psychiatrie mais de leur donner suffisamment de bagages, de confiance en eux et d'atouts pour leur donner les outils nécessaires.
Alexandre Fritsch - Directeur du Centre Hospitalier d'Albi
Le directeur de l'établissement public estime que ses équipes n'auront pas vraiment "à prendre en charge directement" les malades psychiatriques grâce "à la présence du Bon Sauveur" dans le service des urgences de l'hôpital général.