Les trois prévenus, membres de l'association Oeuvres du père Colombier (OPC), dont le prêtre Henri Caminade (91 ans) ont été reconnus coupable d’escroquerie, d’abus de confiance et de faux en écriture.
Le tribunal correctionnel d’Albi a suivi les réquisitions du parquet. Les trois prévenus ont été reconnus coupable d’escroquerie, d’abus de confiance et de faux en écriture dans l’affaire du père Colombier.
Le président de l’association, le père Henri Caminade, 91 ans, est condamné à 6 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende. Ce sont 4 mois de prison avec sursis et 7000 euros d'amende qui ont été retenus contre le directeur de l’association, Gérard Roumieu. De son côté, la secrétaire de l’association, Nelly Rabaud, s'en sort avec 2 mois de prison avec sursis et 2000 euros d’amende.
Retour sur les faits
Tout est parti il y a quelques années de la vente de la maison de Notre-Dame de Quézac dans le Cantal. Cette dernière, propriété de l'OPC, est convoitée par l'association diocésaine de Saint-Flour. L'estimation des Domaines variant de (460 000 €) gonflée à 1 millions d'euros éveille les soupçons du diocèse qui finit par porter plainte en 2012. Il dénonce les pratiques financières douteuses des de l'association du Père Colombier. Une association venant en aide aux enfants et aux plus pauvres
En plus de 100 ans d’existence, la structure albigeoise s’est constituée un important patrimoine immobilier estimé à 8,5 millions d'euros. Face aux doutes, le parquet lance une enquête préliminaire. Les investigations s’orientent rapidement autour des trois condamnés. Lors de perquisitions, 175000 euros en liquide sont découverts dans le coffre-fort de l'association.
Le trio aurait organisé divers montages pour détourner des fonds sous couverts de l’OPC. A la tentative d’escroquerie et l"abus de confiance s'ajoute un usage de faux. L’association aurait notamment falsifié le testament d’une religieuse, sœur Anna Bruel pour récupérer l'héritage.