Dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 février, les hôtels de ville de Soual et de Puylaurens (Tarn) ont été tagués de messages et logo d'Extinction Rebellion. Une action revendiquée par le mouvement de désobéissance civile.
Moins d'un mois après la fin de l'enquête publique, et son bilan favorable pour la construction de l'autoroute A69, cette dernière continue de faire parler d'elle. Mardi 28 février, les communes de Soual et de Puylaurens (Tarn) se sont réveillées avec des tags sur leur hôtel de ville.
Les deux communes de 3200 habitants pour Puylaurens et 2500 pour Soual, se situent sur le tracé de la future autoroute. Les maires, dont celui de Soual, Jean-Luc Alibert (Horizons) y sont favorables.
C'est justement lui qui est pointé du doigt dans ces tags. "Alibert tout pour l'autoroute A69, rien pour les services publics" peut-on notamment lire, à côté d'un logo de l'organisation Extinction Rebellion.
"À priori, il semble que les personnes qui ont réalisé cela ne semblent pas tout à fait d'accord avec ce projet, analyse l'élu. Ça les regarde. C'est une forme d'expression que je condamne, bien évidemment (...) Je considère qu'on a le droit de s'exprimer, on vit dans une démocratie qui est la démocratie représentative. Il y a donc des élus responsables, librement désignés par leurs citoyens".
Ces tags ont également été condamnés par le préfet du Tarn.
Une action revendiquée
Dès ce matin, l'action a été revendiquée par le mouvement de désobéissance civile via un communiqué de presse. Après Pierre Fabre et NGE, les militants ont décidé de viser ces mairies tenant "un rôle actif dans la mise en place de l'autoroute". Une action qui "s'inscrit dans une vague plus large qui vise les acteurs clés de ce projet écocidaire".
Une plainte déposée
Dans la journée, le préfet, le sous-préfet et le procureur de la République, ont apporté leur soutien au maire de la commune tarnaise. Estimant que "la maison de tous les habitants" avait été attaquée, le maire a annoncé son intention de porter plainte.